Jordana n’était pas de ceux qui collectionnent les amis. Se pavaner dans les couloirs du château accompagné d’une escorte afin de se sentir plus impressionnant, ce n’était pas du tout son genre. Elle se suffisait bien assez. Elle se plaisait à choisir avec le plus grand soin chacune des ses fréquentations. La jeune sorcière n’était pas pour autant froide et fermée aux autres, simplement quelque peu… ellitiste. Elle possédait son lot d’ennemis, mais savait également s’entourer de personnes qui, contre toute attente, tenaient réellement à elle. C’était donc le cas de ce charmant poursuiveur chez Gryffondor, Nehan Cohrs. Oui, car elle se plaisait également à croire, que, malgré leur séparation, il tenait encore un tant soit peu à elle. Ils étaient restés… bons amis, si on peut appeler ça comme ça. Leur relation était plutôt complexe à définir. Ils n’avaient aucun mal à discuter ensemble, se conseillant l’un l’autre, mais leur désir prenait parfois le dessus, les entrainant dans des jeux beaucoup plus… dangereux. Certain qualifieraient volontiers cette relation de malsaine, inappropriée pour des gens de leur âge, mais les deux s’en contrefichaient. Ils étaient jeunes et tout ce qui leur importaient, c’était de profiter, profiter sans souffrir. Une relation telle que celle-ci leur évitait les habituelles prises de tête qu’apportait une histoire sérieuse, sans leur enlever le plaisir des sens. Naturellement, la jeune femme espérait secrètement trouver un beau prince charmant qui saurait la rassurer de belles paroles, mais pour l’instant, elle s’amusait très bien comme ça.

Il faut dire que Nehan était le parfait partenaire. Ils avaient exactement les mêmes attentes et, étant déjà sortis ensemble, ne risquaient pas de s’attacher inutilement. La jeune femme restait inexorablement attirée vers lui, vers ses traits angéliques et ses bras musclés. Il constituait donc une distraction de très bonne qualité. Sinuant seule dans les couloirs, Jordana restait pensive. Si elle le croisait maintenant, il était certain qu’elle se laisserait sans mal attirer dans ses filets. Avec elle, tout était une question de désir. Quand elle en avait envie, c’était maintenant, tout de suite, et pas autrement. La plupart du temps, son ami très spécial cédait assez facilement à ses caprices. Jordana avançait rapidement, sans trop regarder où elle allait, si bien qu’en relevant la tête, elle distingua avec la plus grande satisfaction, la silhouette élancée de Nehan, à quelques mètres seulement d’elle. Un sourire réjoui vint alors se dessiner sur les lèvres de la jolie Serpentarde qui s’avança sans plus attendre vers lui, ses mains venant rapidement se poser sur son torse.

« Nehan… tu tombes à pic. Tu vas quelque part ? J’ai d’autres projets pour toi ! »

Jordana plongea alors ses yeux brulant d’excitation dans son regard émeraude, laissant ses mains parcourir son torse avec envie. Ils se trouvaient au beau milieu d’un couloir plutôt fréquenté, mais la jeune femme n’en avait que faire. Lorsqu’elle désirait quelque chose, plus rien ne pouvait l’arrêter. Elle laissa alors ses lèvres venir titiller les siennes, descendant dans son cou, doucement.

« La salle sur demande est juste là… »

Rajouta t-elle alors en descendant ses mains plus bas sur son ventre, jusqu’à une zone beaucoup plus sensible. La jeune sorcière savait parfaitement comment lui faire comprendre ce qu’elle voulait, elle le savait lui-même très réceptif à ce genre de choses. S’ils en avaient réèllement envie, la salle sur demande saurait leur servir le lieu parfait pour leurs petits jeux entre adultes consentants…

« Si tu as en vraiment envie, alors on pourra vraiment s’amuser… »

Jordana pouvait passer pour une allumeuse, Nehan savait parfaitement à quoi s’attendre avec lui, elle ne risquait pas de le choquer. Elle s’amusait à le prendre pour son objet sexuel, disponible à la demande. La vérité était qu’elle l’estimait trop pour ça. Elle se donnait à lui, uniquement car elle avait une certaine confiance en lui. Car comme vous le savez, la demoiselle ne choisissait pas ses amis – car Nehan en était un, bien que très spécial – à la légère. Puis, lorsqu’on possède une… connexion sexuelle, on ne peut la faire taire si facilement.