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 Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin.

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MessageSujet: Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin.   Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin. EmptyVen 6 Nov - 22:15

WHATEVER WILL BE WILL BE. Yet, may our friends be damned..
Lucifer A. d'Angelin & Ginger A. Beltram


Je vais les tuer. Prenez note, je fais le serment que je vais tuer Almera et Jules sitôt que je serais sortie de cette salle. Cette plaisanterie est la dernière qu'ils me font, je le jure. Marre d'être prise pour une conne, marre d'être coincée par un de leurs stratagèmes bidons. Qu'on creuse déjà leur tombe, j'irai y jeter leurs cadavres quand j'aurais trouvé le moyen de me venger de leur énième affront. Rappelez-moi pourquoi ces deux personnes sont mes amis. Parce que des fois, ils dépassent les bornes, pire que ce que Ben lui-même oserait faire ! Parce que Ben, des trois, c'est celui qui m'emmerde le plus durant toute l'année, même sans être présent à Poudlard. À votre avis, les beuglantes qui explosent comme ça, de temps à autre, en plein couloir en gueulant tout simplement « BELTRAM, MA GROSSE, JE VEUX UNE LETTRE ! » c'est signé lui. Mais revenons au pourquoi du comment j'en voulais mortellement à mes deux autres meilleurs amis à Poudlard. Almera Ehrenbourg & Jules Fitzgerald étaient aussi casse-pieds que Ben l'était. Mais le pire, c'était quand ils s'étaient mis une idée en tête et qu'il était totalement impossible de les dissuader. Je les connaissais trop bien, alors à chaque fois qu'il y avait une lueur louche dans leur regard dément, je tentais de fuir au plus vite. Manque de chance, à deux, ils étaient plus rapides, ces chiens galeux, et me coincer dans la salle Commune ne fut pas dur du tout. Et ce qu'ils m'avaient proposé était leur dernière connerie en date.

    « JULES : Bon, avec Al', on a eu une idée brillante.
    ALMERA : On va te réconcilier avec le brun ténébreux qui t'en veut à mort !
    GINGER : Tu parles de qui, là ?
    ALMERA : Le Comte de Lille, ou de France ou…
    JULES : D'Île de France.
    ALMERA : C'est pareil.
    »


Là, si vous êtes normaux, vous restez bloqués deux secondes parce que jusqu'aux dernières nouvelles, je ne m'étais pas attirée les foudres d'aucun comte. Aussi, ayant vu que je pataugeais lamentablement, cette charmante mais sadique Almera m'éclaira :

    « ALMERA : Si je te dis "grand ami à toi depuis les cours de Potions" tu captes mieux ? »


Et bien sûr, mes yeux s'étaient levés au ciel. Me réconcilier avec d'Angelin, c'était définitivement foutu d'avance. Il y avait un truc qui n'avait jamais été amical entre nous deux. Quasiment à couteaux tirés constamment, en fait. Tout ça parce que je m'étais bien amusée quand Jules avait fait une remarque débile sur le fait qu'un type qui semblait avoir notre âge soit en train de se faire répartir en même temps que les premières années, au début de la cinquième année. Et aussi parce que le hasard a voulu que les cours de Potions se fassent entre Serdaigle et Poufsouffle, et que je me retrouve en binôme avec lui… Il avait d'ailleurs pu observer à de nombreuses reprises que même si on faisait tout comme il fallait, je parvenais toujours à faire foirer le truc. J'avais la poisse en Potions pire que tout. Faut pas se demander pourquoi j'ai pas continué. Mais revenons ce que m'avaient dit Almera et Jules environ une semaine plus tôt que l'instant auquel je raconte ma vie.

    « GINGER : Arrête de te foutre de ma gueule Ally. C'est pas parce que t'es dans sa maison que tu vas réussir à nous réconcilier. On est irréconciliables.
    ALMERA : Tu veux parier ?
    JULES : C'est que là, Gin', on a un plan génial.
    »


Je tapais dans la main d'Almera, qui scellait ce pari avec une promesse dangereuse :

    « ALMERA : Dans deux semaines maximum, vous serez réconciliés. Fais juste ce qu'on te dit de faire. »


Alors, docile, je m'étais pliée aux exigences qu'on avait eu. Une chance qu'Almera soit à Serdaigle et pas à Poufsouffle, elle ne m'en aurait pas laissé dormir. Au moins, avec Jules, j'avais un peu de répit. Quoiqu'il me regardait avec ce petit sourire qui laisse penser que de toute façon quoiqu'on fasse, on n'échappera pas à son destin. Pas moyen de lui tirer les vers du nez, d'ailleurs, pour savoir ce qu'ils concoctaient.

Mais là, alors que je me retrouvais enfermée dans une salle de cours déserte et inusitée depuis des lustres -et pourtant curieusement propre- je savais que je n'aurais jamais dû me fier à mes amis. Et je pouvais être sûre que Ben, bien qu'il soit relayé dans le Devonshire à cause de son absence de pouvoirs, était dans le coup aussi. Alors j'enrageais sans le montrer, mais en ayant croisé les bras et en tournant sur moi-même, comme un lion en cage. J'avais essayé de sortir déjà, mais ça n'avait rimé à rien, les portes étaient comme collées à leur contour. Puis, après un million de pas en rond sur le parquet troué et grinçant, j'observais finalement l'endroit où on m'avait piégé. Une salle de cours totalement banale, sombre (des rideaux noirs cachaient la lumière décroissante du soleil). On était dimanche, jour du seigneur, et j'aurais dû -je dis bien j'aurais dû- être en train de rédiger dix parchemins sur la civilisation perdue des ancêtres des strangulots. Ne cherchez pas à comprendre. La salle était donc toute simple, vaste, avec des murs sur lesquels étaient accrochés des affiches de différentes équipes de Quidditch des cinquante dernières années, et des tableaux anatomiques de quelques créatures fantastiques spécifiques. Mes yeux commençaient à s'habituer au semblant de pénombre, et tournant sur moi-même, je constatai que sur le bureau sur l'estrade, trônait un pichet et deux gobelets. Ça, voyez-vous, ça sentait l'arnaque. Mais bon, je n'avais pas soif, alors pourquoi m'en préoccuper ?
Passant une main dans mes cheveux, je me grattai la nuque -mon écharpe n'était absolument pas douce en ce moment, sans doute un sort stupide raté- avant d'observer mes ongles que j'avais courts. Je fus finalement arrachée à la contemplation de ma manucure inexistante lorsqu'une porte s'ouvrit et que me retournant vers la personne à qui j'allais hurler de ne pas la laisser se refermer, je perdis mes mots dès que je vis à qui j'avais affaire.

Oui, définitivement, mes amis allaient le payer. M'enfermer dans une salle de classe, passe encore. Mais se débrouiller pour que ce suffisant salaud de Serdaigle n'y entre, c'était pire que mesquin. Je le fixai, hébétée, étant soudainement en silence cérébral lorsque mes fonctions revinrent d'un coup et que plus ou moins agressive, je lui lançai :

    « GINGER : Qu'est-ce que tu fais ici ? »


Quoi ? J'avais fini par me faire à l'idée qu'il était agressif et hostile envers moi quoique je fasse, alors je n'allais pas lui faire le plaisir d'être toute gentille et toute conne à la moindre seconde. D'abord savoir ce qu'il foutait céans… bien que j'en aie hélas une petite idée.
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Lucifer A. d'Angelin
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MessageSujet: Re: Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin.   Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin. EmptySam 7 Nov - 14:11

    Lucifer : - « L’ennui, c’est que justement … je m’ennuie. »
    Aesius : « Lucifer, par la barbe de Merlin… Tu n’as pas quelqu’un d’autre à aller ennuyer ? Je travaille au cas où tu ne serais pas au courant. »
    Lucifer : « J’ai remarqué justement, et d’ailleurs, tu as encore fait ton devoir en Français. Tu vas devoir tout recommencer. Ne me remercies surtout pas, c’est inutile, c’est juste pour te rendre service tu sais. Et non, je n’ai que toi à ennuyer. Ce serait bien plus simple si tu trouvais une courge à baiser ou qui tomberait amoureuse de toi… Là, je pourrai reprendre du service tu sais ? »
    Aesius : « Par tous les saints, Lucifer, fermes-là et disparais ! Tu es une vraie piaille quand tu t’ennuies et moi, j’ai un devoir sur les ancêtres des strangulots à terminer et à recopier en Anglais ! »
    Lucifer : « Je n’en ai rien à faire… Je m’ennuie. »
    Aesius : « Très bien ! Je trouverai peut-être une fille que tu pourras réduire en miettes puisque ça t’amuses, à condition que tu déguerpisses HARPIE ! »
    Lucifer : « Tu n’aurais pas dû hurler Aesius… Tu viens de te faire remarquer ! »


Et le pire dans tout cela, c’est qu’elle avait tout à fait raison. Je n’aurai pas du me mettre à hurler… On me prenait déjà pour un fou furieux, désormais, ce simple mot crié réduirait mon surnom à « fou » seulement. Un soupir franchit mes lèvres tandis que la bibliothécaire se dirigeait vers moi, la mine furibonde, et il ne faisait aucun doute que d’ici peu, elle me renverrait de mon lieu favori pour tapage. Et le pire dans tout cela, c’était que non seulement, je n’avais toujours pas terminé mon devoir bien que j’en sois dans les trois quarts, mais qu’en plus, j’avais cette furieuse envie de tuer de mes propres mains la responsable de mon renvoie de ce lieu que je pouvais qualifier de havre et de paix. Dommage, je l’avais déjà tué que je n’étais pas né. Ramassant mes affaires avant même que la responsable des lieux n’arrive, je quittai ma table murmurant à l’oreille de la vieille dame, et dans mon français impeccable, sans que je ne m’en rende réellement compte, que j’avais comprit. Un autre soupir franchit mes lèvres tandis que je désertais cette partie du château pour une autre, sac posé sur l’épaule et cigarette non allumée coincée entre mes lèvres. J’avais prit cette mauvaise manie depuis mes 15 ans, et Lucifer n’y était pas étrangère… Je fumais bien plus que je n’aurai dû, heureusement pour moi, ces cigarettes n’étaient pas nocives pour la santé : la magie a du bon il faut croire. Ce ne fut pourtant que lorsque je fus dehors que je prit mon briquet et allumer le petit bâtonnet blanc duquel s’échappa une fumée bleutée montante vers le ciel. Rejetant légèrement ma tête vers l’arrière, je savourais la sensation que me procurait ce petit plaisir dont je ne me lassais pas, suivant cette fumée voluptueuse glissant le long de ma gorge, délaissant derrière elle cette odeur caramélisée et épicée qui faisait tout l’intérêt de ma Black Jealousy… Puis, sans prétention, je relâchais la douce fumée, rouvrant les yeux pour la regarder m’échapper.

Ce fut un gloussement féminin qui me tira de ma légère rêverie, m’obligeant à planter mon regard vairon vers la demoiselle à la chevelure rousse qui passait à côté de moi, sourire aux lèvres et rouge au joues. Une Serpentarde d’un an ma cadette, qui ne m’intéressait pourtant nullement, comme la majeure partie des filles de l’école en toute sincérité. Non pas que je ne sois pas attiré par le corps féminin, loin de là, mais le souvenir de Vivianne était encore bien trop présent pour que je songe à m’intéresser de plus près à d’autres. Ma belle Française et son regard pétillant… Sans doute serait elle encore en vie si je m’étais gardé de l’approcher, si je n’avais pas porté le regard sur elle, ou si j’avais tout simplement su tenir ma diabolique jumelle loin d’elle, loin de moi, loin de nous. Une nouvelle bouffée de fumée m’échappa, alors que les souvenirs d’une tendre nuit défilait devant mes yeux, tel un vieux film qui ne quitterait jamais plus ma mémoire, mais je savais. Je savais que Lucifer n’était pas la seule fautive dans cette histoire, que je l’étais au moins autant qu’elle : je l’avais abandonné, rejeté de toute mon âme pour qu’elle ne s’approche plus de moi, j’avais cru la protéger, je l’avais conduite à la tombe, et pourtant je ne m’en était jamais réellement voulu. Au fond, peut-être que Lucifer me prenait une partie de ma douleur pour l’infliger en punition, à moins que tous deux fûmes pareils, sans cœur et prêt à tout détruire. Un défaut que nous transformions en qualité… Parfois, j’en viens à penser que sans doute les choses seraient différentes si Lucifer était en vie, nous ne serions pas autant brouillés, elle ne tenterait pas de me faire rejoindre sa tombe ; oui, c’était un point dont j’étais plus qu’au courant, témoin direct ; nous ne serions pas coincés en Angleterre par nos sottises, et surtout, Vivianne serait toujours en vie. Détail non-négligeable qui avait fait basculer ma vie toute entière. Un détail que ma belle-mère n’avait jamais pu oublier, elle qui l’avait connue, et dont aujourd’hui je percevais la crainte dans ses beaux yeux bleus. Mon père quant à lui, était partagé entre la fierté et autre chose, dont je ne percevais pas tout à fait les traits. Je suivais ses traces, bien qu’il n’eut jamais à recourir à la mort en elle-même, j’étais son digne héritier bien que je ne fus pas de son sang.

Sans un mot, je continuais d’avancer, sans réellement m’attarder sur l’importance de ma destination. Qu’importe que je me retrouve dans le parc, près du lac ou dans la lisière de la forêt Interdite. Seulement, je n’eus jamais réellement le temps d’arriver à ces destinations qu’une ombre que je ne connaissais que trop bien. Francesco Pablo Rucci, ou mon meilleur ami depuis que je suis ici. Certes, nous ne nous ressemblons pas tant que cela, mais il demeure le seul qui a encore su gagner ma confiance, si difficile à avoir. J’avais quelque peu parlé de lui à ma tendre Phèdre qui l’avait sitôt trouvé à son goût… Ah Phèdre. Merlin qu’elle pouvait me manquer, elle et ses prodigieux conseils, elle et son don. Je n’avais pas retrouvé de telle créature ici. Qu’importe. Sans un mot, j’écoutais mon précieux ami, qui, dans son premier mensonge envers moi ; ou tout du moins, presque ; m’envoyait dans une salle où, paraissait-il, l’on avait besoin de moi. Soit. Un léger grognement franchit mes lèvres tandis que j’acceptais la fausse mission et écrasait la fin de ma cigarette au sol avant d’en faire disparaître le mégot ; oui, je suis respectueux de Dame Nature ; avant de finalement faire demi-tour, mon sac toujours sur l’épaule, et l’œil observant chaque personne qui se trouvait devant moi.

C’est ainsi que je poussais la porte de la fameuse salle où l’on disait avoir besoin de moi. Etrange fait que voilà, il me semblait bien que c’était une salle que l’on avait abandonné depuis des lustres, je l’avais toujours vu sale, empoussiérée et couverte de toiles d’araignées… pourtant, en poussant la porte, c’était avec une certaine surprise que j’avais pu constater son indéniable propreté. Amorçant un pas, puis deux, je pénétrais les lieux, en prenant possession de toute mon âme, laissant mon regard vairon s’accoutumer à l’obscurité, avant de croiser une silhouette qui ne m’était pas inconnue. Great. Ma Poufsouffle adorée… J’allais tuer Rucci si c’était d’elle qu’il me parlait. Lâchant la porte, je la laissais se refermer derrière moi avant de lancer un regard furieux à mon ancienne partenaire de potions qui se tenait devant moi. Moins d’une seconde plus tard, son ton agressif m’atteignait sans que je ne m’empêche de sourire cyniquement.


    Ginger : « Qu’est-ce que tu fais ici ? »
    Lucifer : « A priori, la même chose que toi. Paraît que tu as besoin de mon aide… Balivernes. »


Hochant ostensiblement la tête, je fis demi tour, posant ma main sur la poignée qui refusa d’accéder à ma requête, tournant dans le vide sans que la porte ne s’ouvre. Je fronçais alors les sourcils, avant d’étouffer un juron français.

    Lucifer : « Qu’est-ce que… » Puis, me retournant furieusement contre la jaune et noir « Ton œuvre je suppose ? » lançais-je d’un ton cassant et passablement énervé. Je n’avais aucune intention de demeurer à ses côtés toute la journée.
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MessageSujet: Re: Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin.   Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin. EmptySam 7 Nov - 17:55

Lui aussi il avait l'air heureux de me voir, rien qu'à observer le regard furieux qu'il me lançait sans raison aucune. Était-ce le simple fait de se trouver en ma présence qui le rendait à ce point hostile ? Aucune idée. Il n'y avait pas à dire, je n'avais jamais vu ce type sourire. Toujours à tirer une tête de trois kilomètres de long. Pas moyen de lui arracher un sourire sincère, en tous les cas. Parce que le sarcasme se lisait sans problème sur son visage, tout comme les menaces doucereuses et le cynisme latent. Et voilà qui se foutait de moi, dès le début :

    « LUCIFER : A priori, la même chose que toi. Paraît que tu as besoin de mon aide… Balivernes. »


Besoin d'aide ? Moi ? C'était ça qui l'avait amené ici ? Merlin, c'était trop bête. Et voilà qu'il voulait déjà partir. Remarquez, j'avais voulu ça aussi, tout à l'heure, quand j'étais toute seule, et je m'étais déjà acharnée sur les portes en vain. Ça ne voulait pas dire que je ne voulais pas me barrer d'ici immédiatement non plus. Rien que le savoir dans cette même pièce avait fait redoubler mon envie de quitter les lieux aussitôt.


    « LUCIFER : « Qu’est-ce que… (…) Ton œuvre je suppose ? »


Tiens, il semblait exaspéré d'un coup. Quant à ses paroles, elles étaient on ne peut plus stupides. Nous ne nous aimions pas, et on ne supportait pas de se trouver en présence l'un de l'autre. Almera le savait, Jules le savait, les amis de d'Angelin le savaient, en bref rares étaient ceux qui n'étaient pas au courant de ce genre d'informations qui n'étaient un secret pour personne. Il aurait été de toute façon difficile que ça le soit. Certains avaient encore de bons souvenirs des cours de Potions de cinquième année où les chaudrons n'avaient cessé d'exploser. N'empêche, un instant seulement, je me demandais quel était l'ami du serdaigle qui l'avait trahi en complotant avec mes deux meilleurs amis présents à Poudlard. Lui, il en prendrait certainement pour son grade… Enfin, sauf si le plan machiavéliquement génial (sans doute) d'Ally fonctionnait et qu'elle gagnait le pari.
Still, il n'y avait aucune chance pour qu'un enfermement dans une salle ne nous rapproche assez pour nous réconcilier. Ce plan me semblait donc avoir une faille, tandis que je répondais d'un ton cinglant à mon cher camarade de classe :

    « GINGER : Bien sûr, c'est fou comme tu es perspicace ! »


Une brève pause en me passant la main sur la nuque, avant de reprendre avec un sourire moqueur :

    « GINGER : Tu crois vraiment que j'ai que ça à faire de me trouver coincée avec toi dans une salle de classe dont j'essaie de sortir depuis tout à l'heure ? »


Enfin, je dois reconnaître que j'avais arrêté de forcer la porte depuis une dizaine de minutes avant qu'il n'arrive. La flemme. Pourtant, les Poufsouffles n'étaient pas censés être flemmards. Au contraire, c'étaient eux les travailleurs de Poudlard ! On se demande parfois quel âge à le Choixpeau pour répartir les gens de façon assez étrange. Néanmoins, j'avais ma place à Poufsouffle, je m'en étais rendue compte très vite. Passons, voulez-vous, et revenons dans cette charmante salle de classe abandonnée mais propre. Se hissant sur une table de cours (qui grinça légèrement sans ployer), elle observa autour d'elle et cessa de regarder le Bleu&Bronze avant de lui signaler, la tête penchée sur le côté, le regard vissé sur une affiche représentant un loup-garou :

    « GINGER : Et ça ne sert à rien d'essayer les autres portes, elles sont collées aussi. »


Tant qu'à être bloqués, on l'était pour de bon. Il fallait quand même reconnaître que nos traîtres d'amis avaient fait du bon boulot. Ce qui n'empêchait pas que j'allais tuer Almera et Jules pour avoir osé me faire un coup pareil quand même. Ça ne se faisait pas, un point c'est tout. Les mains posées en arrière sur la table, j'étirais mon dos qui avait une tendance à se voûter quand j'étais en cours. Bizarrement, l'air commençait à se réchauffer, sans qu'il n'y ait de feu ou de sort lanc— Merlin, d'un coup j'avais un sale pressentiment. Descendant d'un coup de la table, je m'avançais vers les murs, contre lesquels je toquais d'un poing fermé, pour voir si ça sonnait creux. Et non, pas de recoin caché, ni de passage. En plus j'avais fini par me faire mal à la main. Enfin, ça on verrait plus tard.

    « GINGER : T'as vu quelqu'un dans le couloir avant d'entrer ? »


On sait jamais, peut-être que si on appelait à l'aide, quelqu'un nous ouvrirait… Quoiqu'à la rigueur, on avait nos baguettes et on pouvait toujours tenter de s'en sortir tous seuls comme des grands de septième année que nous étions… Sauf qu'il commençait à faire vraiment chaud. J'avais enlevé mon écharpe en entrant dans la salle et je l'avais posé avec mes affaires, sur une chaise, quelque part par là… Dégrafant ma cape, je la posais peu gracieusement sur la table, en me fichant des plis que ça allait faire ou pas. Non vraiment, il y avait un truc de pas net. Mon regard revint vers la carafe posé sur le bureau sur l'estrade, comme aimanté par ce pichet… Définitivement un truc louche dans cette situation, en plus d'être coincée avec d'Angelin.

    « GINGER : Sans vouloir avoir l'air d'avoir des idées mal placées, il fait pas un peu trop chaud d'un coup ? »


En demandant ça, j'avais fini par retourner mon regard vers cet arrogant Serdaigle, apparemment Comte d'île de France si j'en croyais les dires de Jules et Almera…
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MessageSujet: Re: Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin.   Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin. EmptySam 7 Nov - 19:36

Ce n’était pas tant le fait qu’elle soit là qui me dérangeait, mais bel et bien la perspective de rester enfermé avec elle : cette fille était un réel boulet ambulant, maladroite comme pas deux, bavarde à un point qui m’exaspérait. Elle aurait plu à Lucifer, à n’en pas douter. D’ailleurs, je m’étonnais de ne pas la voir à mes côtés en l’instant : la perspective d’être enfermé avec une personne que je n’appréciais guère aurait dû la faire sauter au plafond, et pourtant, elle n’était pas là, je ne percevais ni sa présence ni son odeur. D’un certain point de vue, cela me rassurait assez, elle possédait ce don de m’agacer tant et tant que j’en venais irrémédiablement à hurler au bout d’un certain temps pour qu’elle déguerpisse hors de ma vue, le faire devant le gingembre en furie n’était pas une bonne chose… Cette fille était suffisamment moqueuse pour se ficher de moi et aller tout raconter à un de ses stupides acolytes. Une équipe de winner, je peux vous l’assurer. Mon inimitié pour Ginger remontait à mon arrivée à Poudlard, à ma répartition plus exactement. Je n’avais pas prit la peine d’étudier l’histoire de Poudlard, mais sans doute aurai-je dû, cela m’aurait évité l’étrange surprise de me retrouver parmi des gamins de 14 ans qui allaient se faire répartir pour la première fois. Certes, nous fonctionnions sur le même système à Beauxbâtons, mais le tout était individualisés, de sorte que nul ne voyait ce qu’il se passait entre le miroir de la vérité et le concerné. Là, je devais m’asseoir sur un tabouret et attendre qu’un stupide bout de tissu ensorcelé daigne m’envoyer dans l’une des quatre maisons. Il y avait eu un certain silence lorsque l’on m’appela, un silence de mort, je suscitais l’intéressement et a curiosité. C’était là qu’un bruit de rire étouffé m’était parvenue, provenant d’elle, la charmante jaune et noire, cette Poufsouffle que mon regard apprenait par cœur. Une légère moquerie, je savais d’ores et déjà que j’en serais l’objet car nul ne savait pourquoi j’avais quitté mon ancienne école, mais de elle… Je ne l’avais pas accepté. Et ô joie… Je me retrouvais à être son binôme en potions, la matière où j’excellais d’ordinaire. J’avais pour intention de devenir maitres des potions et des poisons, mais ce n’était pas avec cette maladroite entêtée que j’y parviendrais : chaque fois que tout allait pour le mieux, elle parvenait à tous les coups à tout gâcher, m’obligeant à faire de mon mieux pour rattraper la catastrophe afin que nous n’ayons pas un T. Merlin qu’elle m’exaspérait déjà ! Heureusement, elle avait finit par abandonner cette matière. Lâchant la poignée à contrecœur, je me retournais vers elle, le regard mauvais, jetant mon sac quelque part dans un coin, sans plus m’en soucier.
    GINGER : « Bien sûr, c’est fou comme tu es perspicace ! »
    LUCIFER : « Ne sois pas cynique veux-tu ? Cela te va très mal si tu veux mon avis. » […]
    GINGER : « Tu crois vraiment que j’ai que ça à faire de me trouver coincée avec toi dans une salle de classe dont j’essaie de sortir depuis tout à l’heure ? »
    LUCIFER : « La preuve en est que oui, Miss Maladresse ! »

Un surnom que je n’avais eu de cesse de lui donner depuis le cours de potion, tout du moins, lorsque ce n’était pas Gingembre en furie. Oui, je l’avoue sans honte, j’aimais aussi la faire sortir de ses gonds, c’était l’un de mes passe-temps favoris. Mais pour aujourd’hui, j’allais non seulement tuer Francesco, mais en plus, j’étais d’ores et déjà certain de ne pas me retenir de la défenestrer. Que Merlin lui vienne en aide, parce que dans mon cas, je ne le ferai certainement pas. Délaissant la porte désespérément close, j’avisais les autres, une légère lueur d’espoir au fond du regard. Espoir qui vola en éclat dès que ma charmante compagne m’avoua qu’elles étaient elles aussi scellées… Ne restaient que les fenêtres, mais sincèrement, nous étions au cinquième étage, et j’étais bien loin d’être suicidaire. Fou oui, suicidaire non. Je finis par lâcher un léger soupir d’exaspération, avant de me laisser glisser au sol, desserrant le col de ma chemise immaculé et ma cravate aux couleurs de ma maison. Il faisait une chaleur étouffante dans cette salle, et je ne m’en étais pas encore totalement rendu compte. Avisant ma compagne assise sur une table, jambes ballantes, je ne pus m’empêcher de sourire moqueusement… Il est vrai qu’elles ne se font pas prier. Mais cela ne dura pas, et je l’observais taper contre les murs, telle une démente. Elle cherchait quoi au juste ? La salle cachée d’un trésor ? Détachant ma cape, je la laissai tomber le long de mon dos, jusqu’à ce qu’elle atteigne le sol et que je sorte ma baguette de la poche intérieure de celle-ci. Naturellement. Quel idiot ! Me redressant rapidement, je la pointais vers la porte, sans même daigner répondre à la question de la Poufsouffle. Non, je n’avais vu personne, c’était un problème, certes. J’aurai du venir accompagné, cela nous aurait éviter quelques désagréments. Sans un bruit, je prononçais la formule destinée à ouvrir les portes closes. Aucune réaction. Je plissais le front, et réitérais ma formule. Rien. Je tentais alors toutes les autres formules que je connaissais sans obtenir de résultats satisfaisant.
    LUCIFER : « MERDE ! C’est quoi ce bordel ! »

Je m’étais exprimé en français, sans m’en rendre compte, hurlant par dessus le marché avant de flanquer un coup de pied à la porte. Je détestais être enfermé. Et encore, je n’étais pas claustrophobe, heureusement. Délaissant ma baguette sur une table, je m’assis sur une chaise, ôtant ma cravate qui me serrait encore et déboutonnant les quelques premiers boutons de ma chemise. J’avais chaud maintenant. Mon regard se posa sur la carafe posée sur la table et un rire cynique franchit mes lèvres. Quel piège ridicule vraiment. Enfermés dans une salle, avec la fille qui m’insupportait le plus, et une stupide carafe posée sur le bureau. Soit nos geôliers faisaient preuve d’un savoir-vivre magnifique, soit c’était le piège le plus ridicule qu’il me soit donné de voir. Et pourtant, cette chaleur me donnait soif.
    GINGER : « Sans vouloir avoir l’air d’avoir des idées mal placées, il fait pas un peu trop chaud d’un coup ? »

Sa remarque m’amusa un tant soit peu. Elle avait raison, cette chaleur n’était pas normal, et pourtant, la seule réplique qui me vint à l’esprit fut celle-ci :
    LUCIFER : « Si tu as si chaud, tu n’as qu’à ôter tous tes vêtements, je t’assure que cela ne me gêne absolument pas… ce serait même l’occasion de voir si cette paire de jambes est la seule chose qui soit digne d’être vue ou non. »

Oui, plus salaud que moi sur ce coup, on ne faisait peut-être pas… Mon arrogance était insupportable, même moi je le reconnaissais. Quelques gouttes glissèrent le long de mon front et je compris que j’avais beaucoup trop chaud. J’ai toujours préféré le froid, l’hiver … Sans un autre mot, je déboutonnais d’autres boutons, exaspéré par mon propre geste. Finalement, je finis par me lever, me dirigeant vers cette carafe, chemise à moitié défaite et laissant percevoir une partie de mon torse. Je n’avais pas tout à fait l’intention de boire, mais quelque chose me poussait à vouloir le faire. Soulevant le pot, je pus constater que c’était du jus de citrouille, duquel s’échappait pourtant une odeur qui m’était familière… un parfum sucré que je n’avais eu cesse de sentir et de me repaître… Son parfum, son odeur… et voilà que mon esprit s’embrumait, incapable de prendre la décision de ne pas boire. Je versais le jus de citrouille dans l’un des verres, sans lever ce dernier à mes lèvres pourtant.
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MessageSujet: Re: Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin.   Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin. EmptySam 7 Nov - 23:49

Le "Miss Maladresse" lui valut un regard noir. Comment osait-il me sortir ce foutu surnom -affectueux, persistait à dire Almera- qu'il m'avait trouvé à force de voir exploser les chaudrons à cause de coups de coude dans la cuillère en bois ou ce genre de situations poisseuses qui m'arrivaient quasi tous les jours. N'observant absolument pas d'Angelin lorsqu'il décida de tester des sortilèges sur les portes pour voir si elles allaient se plier à son autorité, je m'étais occupée des murs et j'avais mal à la main, comme je vous l'ai signalé plus tôt. Il vociféra dans un langage inconnu, et par pur génie, je déduisais qu'il jurait avec force et fracas. Bah tiens, il était vulgaire, finalement ? En même temps, c'est rageant quand une stupide porte vous résiste… J'étais passée par là plus tôt, alors je savais.
Par contre, il faisait définitivement une chaleur à crever, comme je lui avais fait remarquer. Et bizarrement, enfin pas tant que ça, il répondit comme la plupart de ses camarades masculins auraient pu répondre, d'une manière tout à fait déplacée :

    « LUCIFER : Si tu as si chaud, tu n’as qu’à ôter tous tes vêtements, je t’assure que cela ne me gêne absolument pas… ce serait même l’occasion de voir si cette paire de jambes est la seule chose qui soit digne d’être vue ou non. »


Roulant des yeux au ciel, je déclinais clairement sa proposition. Typique. Croisant les bras un instant, je les décroisais très vite et ôtais ce pull sombre que je portais normalement par dessus ma chemise blanche. Trop chaud, vraiment trop chaud ici. Enfin, que d'Angelin ne s'imagine pas que j'obéissais à sa demande sous-jacente, non je n'allais pas lui faire un strip-tease, j'avais vraiment autre chose à faire de ma vie. J'avais juste chaud, alors j'enlevais une couche. C'était logique, et c'était ce que tout être censé aurait fait après une courte réflexion. Alors je le faisais sans aucune arrière pensée. D'Angelin était un crétin, un idiot, un pervers… Un homme, en somme.
Mes longs cheveux blonds me semblaient beaucoup plus lourds que d'habitude, et cela était sans doute dû à la pesanteur de l'air. Alors, fouillant dans la poche de ma jupe plissée qui s'arrêtait sous le genou, j'en sortis un élastique couleur chair avec lequel j'attachai mes cheveux en un grossier chignon dont quelques mèches s'échappaient sans grand problème. Le principal, c'est que ma nuque respirait un peu plus que quelques secondes plus tôt. Déjà ça de gagné.

Et pourtant, l'air ne se refroidissait pas. Non, vraiment, ils allaient le payer. Mais bon, essayer de ne pas penser à eux me serait bénéfique. Ça m'échauffait le sang et me donnait envie de casser quelque chose, or trop d'activité me ferait définitivement suer comme un hippogriffe. Alors il fallait que je trouve quelque chose pour me rafraîchir. Faire du vent avec un éventail improvisé serait une mauvaise idée, l'air déplacé serait de toute évidence de l'air chaud.
Et je commençais vraiment à avoir soif. Soif, et chaud. Ça allait vraiment pas, cette situation était en train de dégénérer sans qu'on ne puisse arrêter le cours des événements.

Tandis que je m'attachais les cheveux, d'Angelin avait fini par être attiré lui aussi par cette carafe qui puait l'arnaque pire que tout. Enfin, ça ne sentait ni les œufs pourris, ni quelque chose qui aurait cramé à cause d'un certain serpencendre… Alors pour le moment, disons que l'odeur du lieu était neutre. Je m'étais approchée de l'estrade sur laquelle j'étais montée, pour observer la carafe d'un œil critique, en essayant de me concentrer sur l'objet plutôt que ce qu'il y avait dedans… Sauf que mon regard glissa vers le Serdaigle à peine à un ou deux mètres, et je constatais qu'il s'était mis à l'aise. Un sourire en coin, je commentais :

    « GINGER : C'est ça, vas-y, déshabille-toi tant que t'y es. »


Quoi, je n'avais pas le droit de reprendre ses offres et de les lui renvoyer ? La vie était injuste, on ne pouvait plus s'amuser. Je haussais les épaules et je m'asseyais sur le bord de l'estrade, en étendant mes jambes devant moi. L'air est généralement plus frais au niveau du sol, c'est ce que j'avais appris quand j'étais petite, pendant les alarmes incendies de mon école primaire Moldue. À l'époque, on savait que c'était toujours des entraînements, alors Ben, Almera, Jules et moi on faisait la course à quatre pattes dans le hall. Des occupations d'enfants désœuvrés, totalement. Ôtant mes chaussures d'une façon peu conventionnelle mais tellement pratique quand on ne veut ni se pencher, ni tendre les bras : poussant le talon de l'une avec le bout du pied de l'autre, je me déchaussais rapidement, et mes pieds respiraient mieux.
Le seul problème, c'est qu'à ce rythme, si je ne m'hydratais pas, j'étais bonne pour la déshydration en moins de deux minutes. Alors, relevant la tête vers d'Angelin, je lui demandais d'une voix beaucoup plus affable qu'au tout début de cette scène :

    « GINGER : Aurais-tu l'amabilité de me servir un verre de jus de citrouille, puisqu'apparemment il n'y a que ça qui existe.»


Et le piège, l'avais-je oublié ? Bah oui, hein. Quand on risque de perdre toute son eau, on opte pour le moins pire et on est prêt à risquer de subir les conséquences d'un plan de traîtres à leur amitié. Tout en demandant ça, j'étais en train de batailler avec ma cravate pour la défaire sans m'étrangler… Je sais, sept ans d'uniforme et c'est toujours pas capable d'ôter ce bout de tissu qu'on apprend à nouer très tôt ? Que voulez-vous, c'est à croire qu'on veut se pendre. Passons, je venais de faire un nœud en essayant de le défaire, alors soupirant, je laissais tomber, et après un coup d'œil à ce carnage de nœud de cravate, j'en revenais à d'Angelin, beaucoup plus grand que moi vu qu'il était debout alors que j'étais assise par terre, comme si j'espérais vraiment qu'il allait se montrer sympathique et me donner ce que je lui avais demandé… Remarquez, s'il le faisait, Almera n'aurait peut-être pas aussi tort que ce que je soutenais…
Quoique, c'est quand même le Serdaigle qui n'a aucune raison pour m'apprécier (mais pas beaucoup pour me haïr non plus, notez) alors il fallait pas non plus espérer un quelconque miracle. Merlin et les Anciens Mages n'exauçaient pas les prières d'Almera Ehrenbourg à chaque fois, ça se serait su sinon…
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MessageSujet: Re: Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin.   Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin. EmptyDim 8 Nov - 0:55

Et voilà qu’elle déclinait ma généreuse proposition. Comme si j’allais lui sauter dessus… Certes, ses jambes étaient divines, et je ne doutais pas un instant que le reste pouvait l’être aussi, j’en avais eut quelques brefs aperçus durant les cours de potions, lors de chaleurs étouffantes. Que voulez-vous ? Je suis un homme, et tout comme ces derniers, j’apprécie les courbes féminines à leur juste valeur. Mais non, à sa mine exaspérée, elle me prenait sans aucun doute pour un pervers, et sincèrement, je ne lui ôterai pas cette idée de la tête. Question de principe nouveau. Ou plutôt de principes. Premièrement, plus je me tenais loin de ces demoiselles, mieux je me portais. Ces harpies étaient capables du pire pour parvenir à leurs fins, et Merlin savait combien j’avais raison : combien de fois avais-je évité de justesse de boire des philtres d’amour des groupies qui pourrissaient une partie de ma vie ? Pour un peu, je pourrai croire que ce coup monté ou cet accident était une autre stratégie pour que je me retrouve en tête à tête avec Ginger, ma Miss Maladresse favorite. Combien de temps mettrait-elle à me sauter dessus ? Je n’en avais pas la moindre idée. Je pouvais aussi me tromper. Notre inimitié remontait depuis le début de notre rencontre, et je doutais que cela change, même ne serait-ce que cinq minutes. D’un autre côté, j’évitais les demoiselles pour éviter de fâcher Lucifer. Sa jalousie commençait à me taper sur le système et il était véritablement hors de question qu’un nouveau suicide me retombe sur le dos. Quoi que dans le cas de Ginger, cela ne risquait pas d’arriver. Cette fille ne pouvait pas me voir en peinture, et c’était bien réciproque. Dommage. Ou pas. Après tout, je ne pouvais pas nier que c’était une jeune femme attirante, avec des jambes divines… Combien de fois les avais-je frôlé durant les cours ? Accidentellement naturellement… quoi que, mettre les gens mal à l’aise demeurait aussi ma spécialité. Passons. Avoir la Poufsouffle dans mon lit aurait put être envisageable et en même temps, ne l’était pas. Assez de mauvaises pensées, cela mène aux mauvais gestes puis aux mauvais actes, et sincèrement, je ne tenais pas non plus à ce que Lucifer en fasse une potentielle victime de ses manigances… Note à moi-même : idée à approfondir.

Mon regard se reporta sur elle, tandis qu’elle quittait son pull… et moi qui croyait qu’elle venait de décliner ma proposition, voilà que la charmante enfant me surprenait. Mais elle était bien trop lente à mon goût. Tant pis, j’attendrais encore cinq minutes avant qu’elle ne daigne retirer la chemise. Poussant un soupir de lassitude, j’entrepris d’observer la salle… Aucune échappatoire, pas même un simple et minuscule indice. Épongeant mon front rapidement, je regardais de nouveau cette carafe. Merlin que j’avais soif, mais je demeurai persuadé que tout cela n’était qu’un piège destiné à je ne sais quoi. J’ai toujours été méfiant, et cette fois plus encore… La situation n’était tellement pas anodine. Pourtant, je finis par me lever, me dirigeant vers le seul point d’eau.

    GINGER : « C’est ça, vas-y, déshabille-toi tant que t’y es. »

Un sourire franc naquit sur mes lèvres. Et voilà que le jeu de provocation commençait. Lorsque je vous dis que ces demoiselles ne se font pas prier. Pour un peu, j’aurai été tenté de rétorquer, en bon gentlemen « les femmes d’abord », mais me remémorait qu’elle était longue à s’y prendre. Aussi, dégrafant les derniers boutons de ma chemise blanche, je l’ôtais pour la lui jeter à la figure, la laissant respirer mon parfum et lui cacher la vue momentanément.
    LUCIFER : « Les désirs de mademoiselle sont des ordres. Dois-je continuer pour satisfaire ta vue ? »

Quittant ma ceinture, je la laissais choir au sol tandis que j’enlevais le premier bouton de mon pantalon puis de m’arrêter, éclatant de rire devant la mine consternée de ma camarade. Elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même, certes, j’avais lancé le jeu, mais elle y avait répondu, me tendant la plus grande perche qu’il était possible de renvoyer. Oui, j’étais provocateur, et tant pis si cela la gênait, après tout, j’avais chaud, et me débarrasser de ma chemise n’était pas un mal à proprement parler, moi, je pouvais le faire sans aucune pudeur. Elle en revanche, elle aurait un peu plus de mal, et mieux ne valait pas compter sur moi si elle voulait que je me retourne pour cacher quoi que ce soit. J’en arrivais finalement à me servir un verre, que je ne pris pas encore la peine de boire, l’observant comme si le verre lui-même était piégé. Paranoïaque moi ? Vous en feriez de même dans ma situation. Finalement, je pris le verre, et le portait à mes lèvres, lorsque la voix de la Poufsouffle m’interpella, me rappelant mon égoïsme sans le vouloir. Reposant alors le verre sur le plateau, j’entrepris de verser le jus de citrouille dans le deuxième verre et me dirigeais vers elle, les deux récipients en main, lui en tendant un. Mieux valait qu’elle ne s’habitue pas trop à ce que je sois son chevalier servant et à ses ordres, elle finirait par être rapidement déçue. Posant les deux verres entre elle et moi, je finis par prendre place à ses côtés, avisant le nœud qu’elle avait fait de sa cravate, soupirant d’un agacement léger à la vue de sa maladresse permanente. Tirant légèrement sur sa cravate pour qu’elle me fasse face, je lâchais un léger commentaire tout aussi provocant que les derniers.
    LUCIFER : « Maladroite en toute circonstance à ce que je vois. Le surnom que je t’ai donné est véritablement plus que justifié. Allez, fais voir ça, avant que tu ne finisses par t’étrangler. Je n’ai aucune envie que ta maladresse me cause un nouveau renvoi. »

Sans le vouloir, j’en avais légèrement trop dit. Pourtant, je n’y pris pas garde, m’efforçant de défaire le nœud qu’elle avait si savamment bien fait. Vingt ans et elle ne savait pas ôter une cravate… Les femmes ne sont elles pas censées être expertes dans ce domaine ? Finalement, la lutte entre le nœud et mes doigts prit fin et ce fut avec un sourire de triomphe et le regard provocateur que je la lui tendis, lui prouvant que ce n’était pas bien compliqué. Oui, gamin sur les bords, mais en même temps, je n’avais rien d’autre à faire tant que nous serions enfermés ici. Reprenant mon verre, je l’inclinais légèrement vers elle, en signe de toast.
    LUCIFER : « A… A notre superbe journée coincés dans une salle de cours digne des enfers. Santé. »

Ajoutais-je en français tandis que je portais le verre à mes lèvres, assoiffé comme jamais. En un temps record, le liquide coula le long de ma gorge, embrumant mon esprit plus que d’ordinaire… Aurai-je été lucide que j’aurai immédiatement reconnu les effets d’un philtre d’amour… mais pour l’heure, mes pensées toutes entières étaient tournées vers la demoiselle à mes côtés que je trouvais diablement envoûtante… Au diable mes principes, j’avais à mes côtés la plus désirable des créatures qu’il m’était donné de voir, et pour une fois, je pouvais en profiter tant que Lucifer n’était pas là… Décidément, c’était une bonne journée !
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MessageSujet: Re: Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin.   Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin. EmptyDim 8 Nov - 1:56

Là, il venait tout bonnement de m'achever. C'était pour ça que je l'avais observé ôter sa chemise et me la balancer dessus. Le vêtement sentait quelque chose comme le tabac froid, et une odeur un peu caramélisée. Hum. Sa chemise obstruant mon champ de vision, elle trouvait finalement une place attitrée sur le sol. Non, définitivement, je connaissais peu de choses d'Angelin, et il était en train de me tuer, là. Encore heureux qu'il s'était arrêté, bien que je n'apprécie que très peu le rire moqueur qu'il adopta après s'être bien foutu de moi. Remarquez, il était bien foutu. Je ne me laissais pas le temps de le détailler entièrement, il n'aurait plus manqué que ça. Déjà que des rumeurs circulaient encore et toujours sur des moyens de gagner de l'argent grâce à mon corps, je n'allais pas chercher à les alimenter.

    « LUCIFER : Les désirs de mademoiselle sont des ordres. Dois-je continuer pour satisfaire ta vue ?
    »


Grommelant un semblant de réponse, je détournais donc le regard et m'occupait de cette fameuse cravate qui aurait tôt fait de venir à bout de ma vie. Un nœud plus tard, je constatais que d'Angelin semblait bien vouloir répondre à mes demandes pour le moment. Enfin, il n'était pas allé jusqu'à se retrouver nu comme un ver -encore heureux d'ailleurs. Un tiraillement au niveau du cou et je tournai la tête vers cet abruti qui s'amusait à tirer sur ma cravate en piètre état. Il avait l'air de s'amuser, dites-moi. Et il continuait de lancer des piques…

    « LUCIFER : Maladroite en toute circonstance à ce que je vois. Le surnom que je t’ai donné est véritablement plus que justifié. Allez, fais voir ça, avant que tu ne finisses par t’étrangler. Je n’ai aucune envie que ta maladresse me cause un nouveau renvoi. »


Hein, quoi ? Comment ça, je laissais cet énergumène toucher à ma cravate ? Il aurait pu m'étrangler s'il le vo— Ah, apparemment, si j'en croyais ses dires, c'était justement pour éviter que je ne m'étrangle toute seule qu'il daignait me venir en aide sans que je ne le lui ai demandé pour une fois. Face à des réprimandes provocantes, j'aurais affiché une mine piteuse si ça avait été Ben, j'aurais montré les dents si ça avait été Almera, et j'aurais tapé si ça avait été Jules (parce que lui ne savait toujours pas nouer sa cravate). Mais là, c'était d'Angelin, et même si j'étais habituée à ce qu'il me dise que je faisais n'importe quoi et que j'étais vraiment une pas douée, il ne me semblait pas qu'il ait été un jour aussi … sympathique. Non, parce que "gentil", faut pas plaisanter non plus. Sur mon front, n'est pas écrit le mot "pigeonne" même si je suis à Poufsouffle. Il ne faut pas tomber dans la vulgarité des généralités sur les maisons. Remarquez aussi que je n'avais nullement relevé le fait qu'il ait été renvoyé de son école précédente. En fait, je ne m'étais jamais posée la question, et je ne me la poserais sans doute jamais. Je me fichais de savoir d'où il venait, pour le moment, l'intérêt c'était qu'un homme que j'aurais volontiers giflé quelques heures plus tôt était en train de m'aider à défaire ma cravate alors qu'il était torse nu…
Une seconde, dans une autre situation, ça aurait semblé louche. Un type torse nu qui défait la cravate d'une jeune femme… Non, mettre mon cerveau en veilleuse, je connaissais les circonstances, il faisait juste une chaleur à crever dans cette maudite salle, d'où le fait que d'Angelin soit sans chemise, et j'avais manqué de me pendre avec ma cravate d'où le fait qu'il m'aide à l'ôter. Rien de plus, rien de moins. Tout était parfaitement logique.

Prenant donc la cravate défaite qu'il me tendait, je la roulais en boule et la fourrais dans la poche d'où j'avais sorti l'élastique qui retenait toujours (assez mal) mes cheveux. Si j'avais prêté attention à son regard, j'aurais constaté qu'il se foutait encore une fois de moi, mais qu'importe, après tout, il m'avait rendu service, je n'allais pas l'accuser des pires maux.

    « LUCIFER : A… A notre superbe journée coincés dans une salle de cours digne des enfers. Santé.
    GINGER : Cheers.
    »


Fut la seule chose que j'ajoutais en entrechoquant mon verre avec le sien. C'est que j'avais soif, vraiment. Et que j'avais décidé de passer outre le risque de me retrouver empoisonnée, ou avec un lavage de cerveau. Des deux maux, on choisit souvent le moinde… Mais était-ce vraiment le moindre ? Pas sûr. Le jus de citrouille avait un arrière goût bizarre, comme si on avait mis un arôme trop sucré pour cacher un autre goût qui… Merlin.
Ma vision du monde changea soudainement. Enfin, pas la vision en elle-même. Juste l'approche et l'appréhension du monde. Je me sentais toute drôle, étrangement très bien, très en forme, mais il y avait quelque chose d'inhabituel et de presque effrayant dans cet état-là. Tournant la tête vers la droite, (alors qu'en avalant, je m'étais remise à observer les affiches aux murs) je croisais un regard vairon que j'avais croisé de nombreuses fois, plein de reproches et de sarcasmes… Et là, plus rien de tout ça, enfin pas visible en tous les cas. Merlin, j'aurais pu me perdre dans ses yeux tant ils étaient profonds et captivants. Mais quoi, devenais-je niaise ? Eh oui, c'est ça l'amour, ça vous rend bête à brouter de la branchiflore. Enfin, je n'étais pas assez lucide pour penser ce genre de choses. J'étais juste captivée par cet homme… Comment avais-je pu, jusqu'à la dernière minute, le détester, l'abhorrer, et souhaiter quitter cette salle aussi vite que j'y étais rentrée ?

C'était une chance inouïe, finalement, que nous nous soyions retrouvés au même lieu, au même moment. Une chose était sûre , Almera avait finalement raison, nous étions réconciliables, Lucifer et moi. Une autre était certaine : je venais de perdre 40 gallions pour avoir parié que jamais pareille chose ne se produirait. Et une autre information était à présent à prendre en compte, la chaleur venait de chuter soudainement d'une vingtaine de degrés, me faisant frissonner. Quelle était cette diablerie ?, aurais-je pu penser quelques minutes plus tôt, mais là, ça me donnait un prétexte pour réclamer quelque chose :

    « GINGER : J'ai froid, tu me réchauffes ? »


Tout ça en tout bien tout honneur, hein. Sans attendre une réponse positive (elle ne pouvait être que positive, j'en étais sûre), je venais me blottir contre lui et son torse encore brûlant. Un bon radiateur que cet homme. En réalité, la température n'était pas glaciale, c'est juste qu'on était passé de l'enfer à un milieu tempéré, alors bien sûr, le choc était rude. En temps normal, je n'aurais pas eu froid avec la température qu'il faisait actuellement dans cette pièce. La tête posée contre son torse donc, j'entendais son cœur battre, et tandis que le mien accélérait, je demandais d'une voix un peu plus hésitante d'un coup :

    « GINGER : C'est normal qu'il batte à cette vitesse, ton cœur ? »


Toujours à poser des questions utiles et intéressantes, hein. Mais en même temps, parler en se sentant toute chose, c'était assez complexe. Était-il soumis aux mêmes sensations qui me traversaient de part en part ? Je n'osais encore lui demander…
C'est bizarre quand même, sans pari, rien de tout cela ne serait arrivé, et on ne nous aurait pas mesquinement forcé à boire de l'Amortentia, un des philtres d'amour les pires possibles -enfin le plus efficace, mais qui vous rend juste particulièrement niais… Mais ça, pour le moment, je n'en avais nullement conscience. J'étais persuadée (et en vérité, je ne me posais pas la question) d'éprouver des sentiments nouveaux pour celui qui me tenait contre lui.
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MessageSujet: Re: Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin.   Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin. EmptyLun 9 Nov - 2:41

Ses réactions m’amusaient, toutes autant qu’elles étaient. Sa consternation, son désarroi, sa façon de grommeler une réponse rapide à mon encontre. Pour autant, cette fille ne m’attirait pas, bien qu’elle fasse partie des jolies filles de Poudlard… La seule chose qui m’amusait, c’était encore de la faire sortir de ses gonds, de la voir s’énerver, car c’était là ce à quoi j’étais habitué. Et comme je l’avais précisé auparavant, je ne laisserai pas Lucifer prendre le dessus sur moi, pas si je devais avoir une autre dans ma vie. L’on avait beau croire que j’étais un sans cœur, j’en avais suffisamment pour ne pas vouloir retrouver cette mine désespérée sur le visage d’une de mes conquêtes, réellement amoureuse de surcroit. Et pourtant, malgré tous les efforts que je pouvais faire pour me montrer insupportable avec Ginger, il y avait un je-ne-sais-quoi chez elle qui était attendrissant, et qui me poussait à me montrer un tant soit peu sympathique et lui défaire sa cravate. Bah. Ce n’était qu’un geste parmi tant d’autres, et d’ailleurs, tant que j’étais coincé ici avec elle, autant rendre la journée un peu plus agréable non ? De toute manière, je ne comptais pas non plus lui faire la causette toute l’après-midi, après tout, j’avais encore un devoir à réécrire en anglais et à compléter… Bon sang qu’il était agaçant de se mélanger encore les pinceaux, au bout de trois ans en Angleterre. Oui, ma journée aurait pu se passer ainsi si je n’avais pas eut l’idée de porter un toast à cette journée et d’avaler le liquide sucré… Sitôt que le jus glissa le long de mon gosier, je compris où était le piège, comprit que le jus de citrouille était bel et bien anormal et cachait le goût d’un philtre d’amour… Et pas n’importe lequel : l’Amortentia. Le plus puissant de tous les philtres d’amour, et le plus tenace surtout… Réagissant différemment selon la personne qu’il est censé empoisonner … Et dès lors que je le compris, je sus aussi que quarante-huit heures allaient s’écouler avant que je ne recouvre tous mes esprits et que je me remémore de mes pensées actuelles. Deux jours à être désespérément amoureux de la plus délicieuse des créatures qui se trouvait à mes côtés. Délicieuse… Oui, à croquer. Me restais à savoir si j’avais envie de la dévorer ou de l’aimer… Les deux assurément… Il me venait à l’esprit cette envie de mordiller ses lèvres rosées, de les effleurer des miennes et de lui voler un baiser… Je mourrai d’envie de lui caresser sa chevelure retenue par un vile élastique, de lui murmurer des mots d’amours au creux de l’oreille et le long de sa nuque, de caresser chaque parcelle de sa peau de mes doigts ou de mes lèvres… Jamais encore je ne m’étais sentie aussi reposé, aussi… heureux ? Et Lucifer n’était pas là. Décidément, la journée était parfaite, et rien ne pourrait la gâcher, j’en demeurai intimement convaincu. Et comme si le ciel avait entendue mes prières et réflexions …
    GINGERS : « J’ai froid, tu me réchauffes ? »

C’était suffisant pour qu’un sourire naisse sur mes lèvres, le premier véritable sourire que je daignais offrir en trois ans dans cette école, et la laissais venir se blottir contre moi, tandis que je passais un bras autour de ses épaules, posant ma tête sur la sienne. Elle avait raison, l’air chaud avait finalement disparue pour laisser place à une température plus modérée. Les enfers nous avait quittés, et pourtant, j’avais toujours aussi chaud, mon esprit bouillonnait des milles et un mots que je souhaitais lui faire entendre … La jugeant finalement encore trop loin de moi, j’entrepris de la soulever du mieux que mes bras me le permettaient et la déposait sur mes genoux, laissant mes lèvres effleurer la base de sa nuque, que mon souffle chaud caressait, tandis que mes bras conservaient la jeune femme contre moi. Je sentais son souffle sur mon torse, et c’était suffisant pour que je me sente apaisé. Sans un mot, je défis sa longue chevelure, la laissant retomber en cascade sur ses épaules. Merlin qu’elle était superbe… Comment avais-je pu la détester ? C’était une question à laquelle j’aurai aimé avoir une réponse …
    GINGER : « C’est normal qu’il batte à cette vitesse, ton cœur ? »
    LUCIFER : « Nan. Cela ne lui était jamais arrivé auparavant. »

Ne pus-je que répondre, tandis que j’entrelaçais mes doigts avec les siens, et déposant un baiser sur son front. Merlin… J’étais fou amoureux de cette fille. Je la voulais rien qu’à moi et pour moi, et c’était bien plus qu’une promesse que je faisais là… c’était un serment. Elle devait m’appartenir, pour le meilleur et pour le pire… Finalement, je relevais sa tête vers la mienne et m’emparais de ses lèvres… J’en mourrais d’envie, et n’avais jamais été quelqu’un de patient pour ne rien cacher…
    LUCIFER : « Sois mienne. »
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MessageSujet: Re: Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin.   Whatever will be will be. {L. A. d'Angelin. EmptyMer 11 Nov - 2:04

Non, vraiment, jamais je n'aurais pu imaginer qu'un jour je serais blottie contre Lucifer d'Angelin, en ayant aucun autre sentiment envers lui qu'une profonde affection, et je dirais même plus un amour tendre et avide. À présent sur ses genoux, tout contre son torse brûlant, j'entendais son cœur qui battait à une vitesse qui me semblait démentielle, mais qui devait avoisiner celle que mon propre cœur avait adopté. Mes cheveux retombèrent sur mes épaules alors que je posais une question à propos de ce rythme cardiaque. Après tout, je voulais en avoir le cœur net, il me fallait connaître réellement les raisons qui l'avait fait accélérer aussi soudainement. Enfin, les raisons viendrait sans doute plus tard, la question ayant été assez vague, il était presque normal qu'il y réponde d'une façon peu claire à son tour.

    « LUCIFER : Nan. Cela ne lui était jamais arrivé auparavant. »


Hum, donc pouvais-je déduire que j'étais la raison pour laquelle son cœur s'était mis à battre aussi fort ? C'était possible, après tout. Peu probable, vu le degré d'hostilité qui s'était installé entre nous dès le départ, mais possible. Et apparemment, c'était le cas. Que disait Almera déjà, lorsqu'elle voulait me faire enrager ? Ah oui « De toute façon, de la haine à l'amour, il n'y a qu'un pas. » Après réflexion, ça n'était pas si bête que ça… Nos doigts s'entrelacèrent, ma main contre celle qu'il avait posée sur mon épaule. Un chaste baiser sur mon front fut déposé, tandis que je fermais les yeux de contentement et de satisfaction, un sourire heureux se dessinant sur mon visage. Car oui, j'étais heureuse, comment aurais-je pu ne pas l'être ? Je me rendais compte (après deux ans passés à ne pas comprendre d'Angelin) qu'en réalité j'en étais folle, et qu'il semblait en être de même de son côté. La vie pouvait-elle être mieux faite ? J'en doutais clairement, mais je profitais de l'instant, amoureuse, délicieusement amoureuse, tendrement amoureuse. Sentir son cœur bondir et battre pour moi, c'était euphorisant, vraiment ! Son être me charmait, son odeur m'envoûtait, un simple regard de lui et je me sentais fondre… Alors sentir ses mains sur moi, être assise sur lui, tout contre lui, c'était encore plus fort comme sensations. Il souleva mon visage vers lui et captura mes lèvres soudainement, sans prévenir. Et contrairement à d'autres situations, je ne le repoussais pas en le traitant de tous les noms d'oiseaux. Non, je me laissais faire, je répondais même à son baiser, pour la simple et bonne raison que j'en avais envie, que ses lèvres posées sur les miennes étaient comme une délivrance et un aveu. Merlin, j'étais raide dingue de cet homme. Et tandis qu'il murmurait cette demande que je pouvais parfaitement comprendre, je sentais un frisson parcourir tout mon corps.

    « LUCIFER : Sois mienne. »


Mes lèvres se chargèrent de lui transmettre ma réponse, rencontrant de nouveau les siennes en signe d'approbation. Être à lui ? N'être qu'à lui ? C'était mon désir le plus cher depuis quelques secondes, depuis qu'il me l'avait proposé (ordonné serait plus juste, certes, mais l'amour est aveugle). Le sentir caresser mon corps, me presser contre le sien, le sentir en moi… Oui, être à lui me semblait être une bonne perspective. Je n'avais même pas envie de chipoter… Juste envie de le défier, de jouer avec cette réputation qu'on me prêtait et qui ne m'allait en vérité pas du tout :

    « GINGER : Je parie que tu n'es pas capable de me prendre dans tous les recoins de cette pièce. »


Je lui volais un baiser avant de me relever d'un coup et de reculer sur l'estrade, tout en commençant à déboutonner ma chemise avec un air mutin. Disons que je ne dévoilais pas vraiment cette partie-là de mon être aussi rapidement (je parle de la partie psychologique, hein… et corporelle aussi, tiens), aussi mon comportement aurait pu apparaître comme étrange à quelqu'un d'extérieur à la scène. Mais en réalité, il était sans doute guidé par les effets euphorisants de ce filtre d'amour dont je ne prendrais conscience que d'ici une poignée de jours. Ayant totalement déboutonné ma chemise, je la conservais cependant sur moi, ouverte, et me dirigeais vers le tableau noir, auquel j'écrivais d'une écriture ronde et soignée
COMPTE DES POINTS
Ginger — Lucifer

Et reposant la craie dans la tablette prévue à cet effet, je remontais une de mes bretelles de soutien-gorge qui passait son temps à tomber, avant de demander, tout en me reculant du tableau (c'est à dire en revenant vers l'endroit où j'avais laissé Lucifer assis), une main sur la hanche :

    « GINGER : Hum, qu'en dis-tu ? »


Après tout, soit il était un homme et relevait le défi, piqué au vif, soit il n'était qu'une pâle copie de ces mâles dont on vantait les mérites… Dans tous les cas, je l'aimais, c'était indéniable, il n'y avait plus rien pour en douter. Après tout, me serais-je comportée comme je le faisais, en souriant bêtement sans raison particulière, si je n'avais pas été sous le charme de quelqu'un ? Et ce quelqu'un n'était pas n'importe qui, c'était Lucifer d'Angelin, c'était mon Serdaigle honni jusqu'à quelques minutes auparavant… De la haine à l'amour, il n'y a qu'un pas. De la provocation et du défi au plaisir, il ne devait pas y en avoir beaucoup plus…
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