« full moon. » L.A.A

ADMISSION : 05/11/2009

ADMISSION : 02/11/2009

L’étrange fumée bleutée s’éleva dans les airs, aussi légère que les particules d’oxygène, voluptueuse et tourbillonnant sur elle-même, créant formes qui s’évaporaient aussi vite qu’elles s’étaient créées. Expirant une nouvelle bouffée de fumée, je l’observais s’élever, encore une fois, silencieuse et langoureuse et me rendait compte que c’était aussi l’une des raisons pour laquelle j’aimais fumer, en plus d’être un bon moyen de me détendre après une bonne crise contre Lucifer elle-même… Merlin soit bénie, elle n’était pas là ce soir, fait rare mais que je me devais de souligner, elle qui trouvait toujours un bon prétexte pour demeurer à mes côtés, au point que j’en vins à me demander où elle disparaissait lorsqu’elle n’était pas à mes côtés. D’un autre côté, je me fichais royalement de ce qu’elle pouvait faire, elle n’était pas réelle, mais pas non plus irréelle. De ce que je savais, j’étais le seul à pouvoir la voir, l’entendre et la sentir, elle qui n’était pas née mais qui avait grandit toutefois à mes côtés. Pour autant, elle me rendait plus fou qu’il soit possible de l’être, veillant à me pourrir l’existence, volant chacune de mes parcelles de bonheur, tentant de me rendre malheureux au possible ; point où malheureusement, elle échouait lamentablement, car si je n’étais pas heureux, je n’étais pas malheureux non plus ; le seul point où elle réussissait, c’était la folie. Il ne se passait pas une semaine sans que je me mette à hurler contre elle, à la supplier de déguerpir… Heureusement pour moi, cela ne se passait jamais dans un endroit public, auquel cas, voilà bien longtemps que je serais capitonné au fond d’un lit drogué aux calmants. Pourtant. Quelqu’un avait finit par me voir, me voir hurlant contre ma diabolique jumelle et ses réflexions incessantes, exaspérée par son propre ennui car refusant de me plier à ses jeux. Et le pire dans tout cela, c’était que j’ignorai qui était cette personne qui m’avait vu. Que savais-je ? C’était une fille, sa silhouette fine hantait mon esprit, et deuxièmement, elle était blonde. Cependant, j’avais beau détailler toutes les filles de Poudlard, je ne parvenais pas à reconnaître l’inconnue qu’il me faudrait menacer. Un jeu de cache-cache, le jeu du chat et de la souris.

Lâchant un soupir exaspéré, je finis par me lever de mon lit, ignorant mes camarades qui m’exhortaient à jouer aux cartes avec eux. Avisant la bouteille de vodka et le poker qu’ils étaient en train de faire, il me vint l’idée de céder à leur requête et de jouer. Pourtant, je ne pouvais me permettre d’oublier la curieuse, et d’un soupir las, je déclinais la proposition, prétextant une affaire importante, le genre d’affaires que l’on ne peut faire attendre, et qui poussa mes amis à siffler et rire d’une même voix. Qu’ils croient ce qu’ils voulaient, je n’allais pas leur faire changer d’idée, bien au contraire, cela m’arrangeait que l’on croit qu’une demoiselle m’attendait quelque part, prête à s’offrir à moi, car effectivement, j’avais bien rendez-vous, mais la différence était que ma conquête ne le savait pas, et qu’elle ne s’offrirait pas à moi, même dans ses pires cauchemars. Ainsi, quittant le dortoir non sans avoir éteint ma cigarette, je me glissais dans la nuit, baguette en main afin de me repérer dans le château que je ne connaissais pas encore par cœur. Mes pas finirent par me mener au lieu où l’on m’avait quelques temps plus tôt découvert, glissant le mot de passe à son gardien et pénétrant les lieux sans un bruit. La salle était vide, comme les quelques soirs plus tôt, seuls compagnons de mon attente, aussi, me glissant dans un coin où l’on ne me verrait pas, j’ôtais ma cape et attendit que la demoiselle de ma langueur daigne se montrer, si toutefois, elle en avait le courage.

Le miracle de la journée fut que je n’eus pas à attendre bien longtemps avant que quelqu’un ne daigne pénétrer la salle, et de surcroit, une jeune femme blonde de ce que je voyais. La bonne nouvelle ? C’était elle. Je reconnaissais désormais sa silhouette et l’apprit par cœur, au cas où elle viendrait une nouvelle fois à m’échapper. Mais je ne m’étais pas attendue à ce ravissant spectacle. Certains m’auraient prit pour un voyeur, il n’en était pourtant rien : j’avais eu cette intention de me montrer bien avant qu’elle n’entre dans l’eau, mais je n’avais jamais prit le temps de réfléchir à ce que je pourrai dire à la curieuse. Et lorsqu’enfin je sus ce que je pourrai glisser, mes yeux vairons rencontrèrent chacun de ses mouvements destinés à la déshabiller. Merlin ! Je ne m’attendais pas à ça… Jusqu’alors, elle m’avait toujours fait dos, mais là, son profil m’apparaissait, éclat divin qui me laissa bouche bée durant un instant. Merde. Je ne m’étais pas attendue à cela. Un laideron oui, mais pas un ange de son envergure. Et moi, vile diable que j’étais, je la reluquais sans aucune gêne, ou presque. Eclat de lucidité ou de honte, je ne saurai le dire, mais je me levais, sans un bruit, me déplaçant sa bruit derrière les colonnes jusqu’à apercevoir son visage qui me donnerait alors son identité… Elle. Un fin sourire naquit sur mon visage, alors que je m’avançais dans la lumière…

Lucifer : « Je me suis cent fois imaginé ton identité, mais je dois avouer que je ne m’attendais pas à toi… Noa. »

L’effet de surprise. D’ici peu, elle hurlerait sans doute pour que je me retourne, quelque chose dans ces eaux là. Je pris seulement la peine de m’accroupir près du bassin, ne quittant pas son visage, ignorant ce qui pouvait se trouver sous l’eau, j’en avais déjà vu pas mal à vrai dire.

Lucifer : « Je t’ai longtemps attendue petite curieuse tu sais… »

ADMISSION : 05/11/2009

Le silence régnait en maitre, ce soir là, et n'avait pour autre reine que la lune. Ensemble, ils donnaient une atmosphère douce et agréable, et Noa ne s'en plaignait pas. Cette pièce avait aussi la fâcheuse habitude de la faire sombrer dans la nostalgie. Vous savez ces endroits ou vous vous rendez souvent et ou vous ne cessez de vous dire « La dernière fois ou j'étais ici, c'était à l'époque ou .. ». Ce genre de pensées qui vous rend maussade et taciturne. Elle revoyait les périodes ou tout allait mal, côtoyant celles ou tout allait pour le mieux. Elle revoyait des élèves qu'elle aimait, d'autre qu'elle n'aimait pas, ceux qu'elle manipulait. Elle revoyait des scènes passées, des moments de sa vie qu'elle aimerait revivre .. & D'autre pas. On voit le temps qui passe sans vraiment sans soucier. On ne reconnait pas, quand on les vit, les instants qui marqueront nos vies. On les voit passer sans s'en préoccuper, sans réellement en profiter, et c'est là notre plus grosse erreur. Car on apprend avec le temps, que les jours filent et ne reviennent jamais.
Des grandes pensées philosophiques, elle en avait souvent en ces lieux. Moments rares et agréables, un peu comme un retour au source. Que vouloir de plus en cet instant ? Noa ne demanderait rien. La tranquillité, le silence, la douceur d'un bain sous le clair de lune. Rien ne l'aurait plus satisfait que de laisser durer cet instant. Mais elle n'eut pas cette satisfaction, car soudainement, elle sentit une présence, du moins, la personne présente et restée dans l'ombre, se découvrait enfin.

Lucifer : « Je me suis cent fois imaginé ton identité, mais je dois avouer que je ne m’attendais pas à toi… Noa. »

La jolie poupée de porcelaine ne s'y attendait pas. Certaine de sa tranquillité, persuadée d'être seule, elle resta figée sous le coup de la surprise durant quelques secondes avant de reculer vers le bord du bassin opposé au jeune homme, par réflexe. Un éclair de stupeur brilla dans ses yeux durant un instant, vite remplacé par son éternel regard hautain. Bien sur elle se demandait ce qu'il faisait là, bien sur elle était intriguée par sa présence, par ce sourire qui étirait ses lèvres. Depuis quand été-t-il là ? L'avait il vu dans de profondes réflexions, sans son éternel masque de glace. Car c'est bien ce qui l'inquiétait le plus. Sa nudité n'était qu'un détail, ils auraient put, en d'autres circonstances, partager bien des choses meme si, bien évidemment, il n'est jamais agréable de se savoir épiée, scrutée par une personne dont on ne connait ni le caractère, ni les pensées profondes. Lucifer .. Elle le connaissait oui, de nom, de vu. Rien de plus. Elle lui avait toujours trouvé un certain charme obscur si on peut appeler ca ainsi, ou bien une certaine prestance. La verte & argent ne s'était donc pas trompée, c'était bien lui qu'elle avait surprit l'autre soir, hurlant contre une personne invisible.

Noa - « Lucifer, je ne sais pas pourquoi cela ne me surprend pas, enfin ,que ca soit toi. Parce que ta venue, la maintenant, tout de suite, si, elle me surprend. »

Son ton était calme, morne, monotone, comme si elle était blasée. Mais au fond, beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête. Elle bougea dans l'eau, ses longs cheveux glissant su la surface brillante sous l'éclat de la lune.
Elle se demandait ce qu'il lui voulait, là maintenant, tout de suite. La raison de sa présence. Peu être, surement d'ailleurs, était-ce pour l'autre soir et l'étrange scène que la jolie jeune fille avait aperçue. Le jeune homme vint se pencher au bord du bassin sous le regard de Noa, qui ne cessait de le dévisager, attendant une expression, une phrase, un geste qui lui indiquerait ce qu'il lui voulait.

Lucifer : « Je t’ai longtemps attendue petite curieuse tu sais… »

Le rire cristallin de la poupée de porcelaine tinta dans l'air. Ce n'était pas un rire forcé, mais plutôt un rire moqueur. Les paroles du jeune homme l'amusèrent. Curieuse ? La scène était alors contre lui car en de telles circonstances, le plus curieux des deux c'était lui. Du moins il avait, par ses paroles, éclairé la raison de sa présence. Il venait donc pour la scène aperçue l'autre jour. Noa glissa une main dans ses cheveux en reprenant son sérieux, tout en gardant son regard bleuté posé sur le jeune et mystérieux jeune homme. Elle soutint le silence, tout en caressant doucement sa longue chevelure. Finalement après quelques minutes, elle se décida à répondre.

Noa - « Curieuse ? Tu es bien mal placé pour parler, Lucifer. La scène t'a plus ? » commenca-t-elle sur un ton de défit quelque peu sarcastique. « Tu dis que tu m'as attendu .. Je suis là maintenant .. Que me veux-tu ? »