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 eiryale; playground love

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Eiryale R. Cartland

Eiryale R. Cartland

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MessageSujet: eiryale; playground love   eiryale; playground love EmptyLun 7 Déc - 17:08

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playground love

La vie est rasoir et inutile. Au départ, on est plein de rêves extraordinaires et puis on se retrouve assis dessus. On se rend compte qu’on va tous y passer sans avoir vraiment trouvé les bonnes réponses. On prend au sérieux toutes les théories à cent litres de salive à l’heure et, en fait, c’est nos propre vies qu’ils nous servent mais sous d’autres formes. Et jamais ils nous ont musclés les pattes avec des trucs cohérents sur les vraies grandes choses. En deux mots, ta vie est courte, décevante et ensuite tu meurs. On occupe nos vies avec de la merde, comme les carrières et les relations, pour nous faire croire que tout n’est pas totalement inutile.
trainspotting.










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Eiryale R. Cartland

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MessageSujet: Re: eiryale; playground love   eiryale; playground love EmptyLun 7 Déc - 17:30

    « Il y a bien un espoir que je n’avais jamais laissé tomber : l’amour, le grand, le vrai. Un amour pur sans fil rouge ni bague de promesse. Quelque chose d’affreusement utopique, d’irréaliste. Suis-je folle ? Mes amies me le disaient souvent ; jusqu’à ce que je rencontre Mark. Je leur riais souvent au nez à ce moment là. Maintenant, j’ai compris la leçon. Tout ça, ce n’est que du vent. Une brise fraiche qui s’impose comme une fatalité et que l’on ne peut calmer. La tempête. La haine. L’amour. Tout ça. »

      1. tombe et jamais tu ne te relèveras.

    Elle pleure, la princesse aux yeux de verres. Elle pleure sans cesse, ne peut s’empêcher de verser toute l’eau que contient son corps. Il n’y a pas de fin à cette crise, les jours ont passés, les semaines, les mois, et l’année reste longue, la vie semble éternelle. La pluie était la pluie, comme le représentait son second prénom, cette princesse ne pouvait s’empêcher de la réincarner, tapissant ses draps d’un liquide amer, détestablement fluide et sans bonheur. A peine la pendule siffle qu’elle s’étale, sans grognement, sans mot, sans même un son. Cercle vicieux qu’est la tristesse, la déprime, le dégout, la haine, l’injuste. Seul son ventre hurlait, il hurlait la famine, tel un fauve enfermé, mais la propriétaire ne s’éprenait plus de la faim. Toute envie s’était otée de son corps. Toutes, les unes à la suite des autres, comme une chanson triste que l’on émet à un enterrement. Comme cette voix, ce sourire qui s’éteint à ses côtés. Il n’était plus. Elle sans lui n’existait pas. Tout n’était que chaos et destruction dans sa tête. Visions et envies de mort. S’il lui restait encore le courage, cela faisait bien longtemps qu’elle l’aurait rejoint. Car tout espoir, tout, s’était envolé en même temps que son dernier souffle.
    A chaque fois que Lou Reed s’élançait dans sa musique, ses mains se froissaient dans ses bras. « sometimes i feel so happy sometimes i feel so sad » cette mélodie, ils l’écoutaient en boucle, malgré son côté dramatique, elle semblait belle. Maintenant elle reprend son côté sombre auprès de la jeune femme. « but mostly you just make me mad » la folie était bien présente, une folie qui dans le temps aurait pu être dites comme belle, comme bénéfique, n’est aujourd’hui qu’un tas de ruine, de remords et de regrets. Tout serait si simple si l’on pouvait oublier, oublier et tout recommencer. Apaiser son cœur pour le préparer à une nouvelle vague puisque tout ceci est encore un cercle vicieux. Dans sa chambre, elle regarde Eternal Sunshine et hurle à chaque recommencement, il lui prouve qu’elle ne parviendra jamais à l’oublier. Et que même, elle ne voudrait jamais l’oublier. Pourtant, ce n’était pas l’envie qui lui manquait mais son peu de volonté lui permettait de se priver du fameux sortilège « oubliette », elle ne pouvait s’y résigner. Elle avait aimé tellement que son cœur avait été plein, aujourd’hui qu’il est parti un vide oppressant s’y trouve.
    Notre princesse était à ce jour une poupée, une poupée vide, sans âme, sans sentiments. Froide comme l’hiver, comme la neige qui frappait contre ses carreaux. La pluie n’était plus, elle voulait s’éteindre.

    « Eiryale Rainbow Cartland ! Je t’ordonne, au nom de Merlin, de m’ouvrir immédiatement ! » cette voix vint briser le silence éternel qui régnait dans la maison de campagne. Une voix qui semblait froide mais qui n’était en somme que maladroitement arbitrée. Aucune réponse ne lui parvint, la demoiselle ne semblait même pas avoir entendu, elle n’avait pas même bougée, encore moins réagi. « Cette histoire sera vite terminée, tu profites du manque de pouvoir de tes parents ma grande, mais maintenant que je suis là, les choses vont être reprise en main ! » et quelques secondes après, un claquement se fit entendre dans la serrure de la porte qui ne tarda pas à s’ouvrir, faisant apparaître une vieille dame de faible constitution mais qui semblait forte. Son regard dur scrutait la pièce mais lorsqu’il se posa sur notre pauvre poupée, il prit de la peine, les sourcils qui furent précédemment froncés changèrent le masque de la vieille dame en quelqu’un de plus aimable. « Eiry, regardes-toi, tu n’as pas mangé depuis plus d’une semaine, et à part tes larmes, je ne pense pas que tu ais eu un autre breuvage. Viens, je vais te faire un bon repas » A ces mots n’aboutis aucune réponse à nouveau.
    Mary Cartland, car c’est ainsi que la vieille dame se nommait (avouez que ça aurait été impoli que de continuer à l’appeler de la sorte) ne mentais nullement. L’état physique de sa petite fille était lamentable, elle qui auparavant n’était pas très menue, à ce jour, elle n’était plus qu’un tas d’os à qui l’on avait donné vie. La beauté que jadis nous pouvions voir sur son visage n’était plus, les creux dans ses joues étaient marqués, des cernes, plus qu’importantes, se hissaient en dessous de ses yeux émeraudes. Cette vision était insupportable pour tous ses proches, pour tous ceux qui auraient pu la côtoyer dans le passé. Elle n’était plus qu’une poupée, sans vie, qui ne réagissait plus. Enfermée dans une bulle, elle refusait l’entrée à quiconque. Mary était loin d’avoir la force de la porter ou même de la forcer à faire quoi que ce soit. Elle se contenta donc de rester à ses côtés jusqu’à que l’homme de la maison arrive.
    Ce fut dès que sonna cinq heure que la porte d’entrée gronda à nouveau, comme chaque jour, Jack se précipita vers la porte de son enfant ainé et fut, radieux et à la fois déprimé de la voir entrouverte. Radieux car il pouvait enfin apercevoir sa fille et pourquoi pas tenter de l’aider, et déprimé à la vision d’horreur qu’elle affichait. Aucun son ne sortit de ses lèvres, lui aussi, resta figé. Mary du quelque peu le bousculer, mais elle ne parvint pas à lui faire rejoindre la réalité. Du moins, pas dans l’immédiat. « Jack, réveilles-toi, tu veux assister à l’enterrement de ta fille ? Ne crois pas que le fait d’avoir des pouvoirs la rend immortelle, nous n’en sommes pas moins humains ! » Nous supposerons que son éveil fut bousculé par le mot « enterrement », avouez que personne n’apprécie son son, encore moins lorsqu’il précède la dénonciation de quelqu’un qui nous est cher. En bref, même s’il ne ressemblait à son tour qu’à une poupée animée et vide, il porta l’enfant sur son dos. Mais ça encore, ce fut un effort inutile, quelques sons, comme par miracle, sortirent de la bouche de la demoiselle, et le père de famille se retrouva au sol, dépourvue de l’utilisation de ses jambes pour une courte durée. Mais malgré tout, la magie demande de l’énergie et autant avouer qu’Eiryale n’en possédait plus beaucoup. Pourtant, elle retrouva miraculeusement le contrôle alors que son corps semblait la lâcher et se rattrapa maladroitement sur le sol. A ce geste de sorcellerie, sa grand-mère afficha de la déception sur son visage. Elle était reconnue comme quelqu’un de très dur, de très sévère, qui possédait un cœur tout de même mais qu’il ne fallait pas chercher. « Ma grande, il va falloir te réveiller. Ton Mark est mort, mort. Il ne reviendra jamais. Alors tu vas me faire le plaisir de faire ton deuil une bonne fois pour toute. » Et à ces mots, son cœur cru se fendre en mille encore une fois, ses yeux commencèrent à se fermer, délicatement, et peu après son père, elle s’effondra au sol misérablement.

    Le trou noir commence.


      2. page de publicité.

    11 Février (deux ans auparavant)
    Cher Journal, aujourd’hui est encore un agréable jour ! Je suis allée à Pré-au-Lard avec Mark, il m’y attendait. C’était une surprise de sa part, et seul Merlin sait oh combien je les aime lorsqu’elles sont si agréables ! Chaque jour qui se passe à ses côtés me rend heureuse, tout simplement. Je n’ai besoin de rien d’autres. Je sais qu’il est un peu vieux, je n’ai que seize ans alors qu’il en a presque vingt, et pourtant je nous sens si proches ! Aujourd’hui encore nous avons discuté, d’habitude c’est moi qui lui raconte des passages de ma vie car il est victime d’une amnésie et qu’il n’aime pas spécialement aborder le sujet. Pourtant !! Pour je ne sais quelle raison, cette fois-là fut différente. Il m’a un peu expliqué sa situation actuelle. Le jour où il s’est « réveillé », il avait onze ans et était à BeauxBatons avec pour nom : Mark Mc Lean. Par la suite, il a fait des recherches pour connaître sa famille, pour savoir qui il était, toutes ces questions existentielles qui sont censées trotter dans l’esprit d’un corps saint quoi ! Mais le résultat fut quelque peu décevant. Apparemment, toute sa famille serait morte. Je ne savais pas vraiment comment le consoler, j’étais triste pour lui, je ne sais pas ce que ça fait de perdre quelqu’un de proche, je ne pouvais pas le comprendre. Mais il m’a sourit, il m’a dit qu’il s’en fichait puisqu’il ne se souvenait pas d’eux. J’ai trouvé ça encore plus triste. Mais je n’ai rien dit.
    J’aimerais bien l’aider mais je ne sais pas comment m’y prendre. Je me sens tellement protégée à côté. J’ai tellement bien vécue, mes parents ont faits les bons choix, ont été prévenants, m’ont bien élevés. Je suis contente pour ça, mais je trouve ça triste pour les personnes comme Mark de ne pas bénéficier du même bonheur. Ca m’aura au moins permis de mesurer ma chance.

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Eiryale R. Cartland

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MessageSujet: Re: eiryale; playground love   eiryale; playground love EmptyLun 7 Déc - 18:43

      3. reprenons la descente aux enfers sans les enfers.

    Je ne comprenais pas trop ce qu’il m’était arrivé ce jour-là. Quand j’eus ouvert les yeux, un mal de tête important m’épris sans aucune gêne, et lorsque j’eus voulu la soulager en me massant délicatement, je remarquai que mes bras étaient lourds et que de nombreux fils pendaient à travers eux. Ma vision était troublée, je n’étais pas sûre de tout bien distinguer. Je n’étais pas même sûre d’être dans le monde réel. La sensation que j’avais à ce moment là, c’est l’impression de se retrouver entre deux rêves. Quand on se réveille un temps mais qu’on ne l’est jamais réellement. C’était étrange. J’avais des hallucinations aussi. Peut-être étais-je droguée ? Je n’ai jamais demandé confirmation par crainte. Oui, je suis ce genre de fille que beaucoup disent « coincées » parce qu’elles ne fument pas, ne boivent pas, ne se droguent pas. Je n’en vois pas l’intérêt, c’est trop loin de moi tout ça. Mais après, faites ce que vous voulez de votre santé. Je m’aime dans mon rôle de fille simple malgré vos réflexions, et j’applaudis déjà celui ou celle qui réussira à me faire changer d’avis. Car apparemment, entrer dans ce cercle est une fatalité, on ne peut y échapper : tout le monde fume, tout le monde boit, s’en est même plus original.
    En bref, à ce moment précis, je n’étais pas vraiment consciente, je ne me rappelais plus vraiment de Mark, de qui j’étais, de qui étais la personne qui dormait sur mon bras droit, de qui était les fleurs sur ma table de chevet, de où j’étais, toutes ces questions qui bénifieraient bientôt d’une réponse.

EN COURS
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