La banlieue de Liverpool, en ce mois de novembre était aussi austère que la vieille prison d'Azkaban. Les nuages gris s'amoncelait au-dessus de la triste ville aux murs sales et tagués, menaçant à chaque instant de déverser leur crachin. L'air était lourd, électrique, il n'y avait pas une seule brise de vent. La météo avait annoncé un fort orage pour demain mais les gens pensaient qu'il n'allait pas attendre demain pour se manifester. De temps à autre, un éclair déchirait le ciel et éclairait les immeubles juste l'espace d'un instant. A Liverpool plus on va vers l'extérieur et plus les maisons sont délabrées se transformant presque en bidonville. C'est dans un de ses quartiers que vivait Ryder Boyde. A l'époque il avait à peine 10 ans. Il y habitait depuis sa naissance avec son père uniquement car sa mère avait disparu. Son père lui avait raconté que c'était une pute et qu'après son accouchement elle lui avait refilé le marmot et s'était cassée, enfin ça c'était sa version. Mais Ryder n'y croyait pas, il voulait juste penser que sa mère était partie car elle ne pouvait plus supporter son alcoolique de mari mais qu'elle reviendrait pour le chercher, un jour...Il était naïf à cette époque, un peu trop. Son père lui disait souvent mais il lui disait aussi que ce n'était qu'un bâtard, un bon à rien. Ryder n'écoutait pas trop les insultes que lui balançaient son père dans ses délires d'ivrogne, elles ne l'atteignaient plus. James Boyde était un homme qui avait la quarantaine et qui en avait trop vu. A une époque il avait été heureux, il avait une femme et une fille. Mais elles étaient toutes les deux mortes dans un accident de voiture. C'était à ce moment là qu'il avait commencé à boire, ce qui avait entraîné un chômage longue duré. Trouvé un travail à Liverpool c'était assez dur. Il s'était donc installé dans un taudis, adieu le beau pavillon. C'était à ce moment là qu'il avait rencontré la mère de Ryder. Mais elle était partie. Depuis la seule liaison qu'il avait c'était avec Emma, la vieille pute qui leur servait de voisine et qui gardait Ryder occasionnellement, quand James avait vraiment trop bu et qu'il avait ramené ses potes à la maison. Elle était gentille Emma, elle s'occupait bien de Ryder, elle lui donnait des biscuit et elle le soignait quand il était blessé. Il ne pouvait pas aller chez le médecin, il se faisait trop souvent mal. Emma disait souvent que Ryder était une calamité, qu'elle n'avait jamais vu un garçon se faire aussi souvent mal, avoir autant de bleus. Mais elle disait ça pour la forme, car elle savait aussi bien que le jeune garçon qui était la cause de ses blessures. Son père, son géniteur. Il frappait Ryder à chaque fois qu'il en avait l'occasion et pour des motifs discutables comme le fait qu'il ne lui est pas ramené sa bouteille aujourd'hui. Car c'était Ryder qui ramenait l'argent à la maison, il touchait à tout, aux petits trafics, au vol. L'illégalité, c'était son gagne pain.
Ce matin là, Ryder sortit de la maison comme d'habitude, les mains enfoncées dans son sweat noir trop grand, pour aller "travailler". Il était habillé neutre, pour ne pas se faire remarquer, mais qui remarquerait un garçon un peu trop maigre à la lèvre fendu et à l'oeil poché. Les gens n'aimaient pas être confronté à la misère et au malheur alors il ne faisait même pas attention. S'il était battu c'est surement parce qu'il le méritait se disaient-ils. Le petit marchait de plus en plus vite tenant serré dans la poche une petite liasse de billet qui allait lui servir à acheter une marchandise qu'un grand lui avait demandé de lui apporter. Il entra dans une petite rue et trouva un homme qui ressemblait à un cadavre, sa peau pâle était tendu sur ses pommettes hautes et offrait un contraste avec ses yeux noirs enfoncés dans ses orbites. Ryder pris une voix plus rauque et assuré pour se vieillir peut être mais sa corpulence ne trompait pas. Il parla vite et le "cadavre" lui tendit un objet non identifié emballé dans du papier kraft. Mais au moment où il tendit les billets ça se gâta. Au lieu de lui donner l'objet, l'homme lui prit le poignet violemment le forçant à lâcher les billets. Il les ramassa et quand Ryder voulu les lui reprendre l'homme le frappa à la tête. Le pauvre enfant, trop faible pour faire quoi que ce soit, vit partir l'homme, l'argent et le paquet impuissant, se demandant qu'est ce qu'il allait pouvoir faire. Il ferma ses petits yeux bleu, laissant quelques larmes de rage s'en échapper. Il allait se faire tuer, par celui qui lui avait donné l'argent et par son père surtout. Encore une nuit de coups et d'insultes. Il se releva avec peine sur ses deux jambes encore tremblantes quand soudain une main puissante s'abattit sur son épaule droite faisait presque s'effondrer son corps. "Attention petit" lui souffla une voix puissante qu'il ne reconnut pas. Il se retourna vivement et s'éloigna ayant peur qu'il lui arrive quelque chose. L'homme était gigantesque, et il se dégageait quelque de puissant mais aussi de réconfortant de son corps d'ours. Son sourire bienveillant y était sans doute pour quelque chose. Il lui tendit l'argent et le paquet qu'on lui avait dérobé quelques minutes plus tôt. "Je crois que ceci t'appartient" Ryder pris rapidement les deux objets et s'apprêtât à partir sans demander son reste quand l'homme l'interpella. "On part sans dire merci ? " "Merci" dit-il d'un ton brusque. "T'es marrant comme gosse, c'est quoi ton nom ?" "Ryder et vous ? "Moi c'est Jax, enchanté petit." Et sans que Ryder ne lui demande, Jax le reconduisit jusque chez lui et repartit sans une parole. Il ne revit plus cet homme avant un mois, il l'avait même oublié. Mais celui-ci réapparu sans crier gare, comme la première fois. Ce mec là faisait partit d'un gang de Liverpool, il avait pas mal d'ennui avec la justice mais c'était un mec bien, le genre de Robin des bois des temps modernes, enfin selon Ryder. Il le voyait comme son héros, comme le père qu'il aurait aimé avoir. C'est d'ailleurs lui qui lui apprit à se battre et à faire de la moto. C'est aussi lui qui lui fit son premier tatouage. C'était son père de substitution, son mentor. Mais toutes les bonnes choses on une fin, il fut tué par un gars d'une bande rival alors que Ryder avait 15 ans. Il en fut bouleversé et c'est cette année pour lui rendre hommage, que le jeune homme changea son nom et se fit appelé Jax, à la mémoire de celui qui fut pour lui sa seule famille.
Dernière édition par R. Jax Boyde le Mar 27 Oct - 20:14, édité 2 fois
R. Jax BoydeBLOODPRINCE ▬ i can be your beautiful nightmare.
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