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 dearly beloved • dem&yzé

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dearly beloved • dem&yzé Vide
MessageSujet: dearly beloved • dem&yzé   dearly beloved • dem&yzé EmptyDim 15 Nov - 20:05

    Il y a toujours un de ces temps dans l’année où les températures atteignent un sommet beaucoup plus haut que la normale pour la saison. Ressemblant à une légende populaire, ce phénomène n’a jamais vraiment été testé scientifiquement et ne se produit pas sous une régularité constante. Ayant toujours habité à Rome, ce Rome cuisant, sous le soleil, où il fait pratiquement aussi chaud en été qu’en hiver, je n’avais jamais vraiment remarqué ce genre de phénomène dans la nature. Pour moi, une température chaude restait une température chaude, que ce soit en janvier, en juillet… ou en octobre. Je n’avais jamais vraiment connu ce qu’était un hiver avant de venir à Poudlard chaque année ; lorsque de ma première année, j’avais découvert la neige et ses merveilles, même si l’idée de m’habiller jusqu’au dent pour sortir me rebutait et que le froid me gelait les mains. Jamais les températures n’avais chuté en bas de 5 Celsius par chez moi, alors c’était tout un dépaysement. Malgré tout, je ne pouvais pas le nier, j’étais un homme d’extérieur ; je ne vivais pratiquement que pour ces moments où je pouvais profiter de la nature et ce qu’elle avait à m’offrir et ce, même avec de la neige et du froid dehors… Enfin, tant qu’il y avait un bon chocolat chaud au bout du parcours, j’étais le premier partant pour une aventure dans cette immensité blanche.

    C’était toutefois avec un certain bonheur au cœur que je m’étais réveillé ce matin en remarquant que le soleil plombait comme jamais à l’extérieur. Ne prenant pas en compte que j’allais réveillé tous les autres garçons dans le dortoir en tirant les rideaux, j’ouvris les battant pour laisser le vent d’octobre s’engouffrer dans la chambre. Quelques gémissements de colères se firent entendre dans mon dos et j’haussai les épaules, pensant qu’une bonne bouffée d’air frais et un levé un peu plus tôt ne leur feraient pas de mal. Même que c’était très bon pour l’esprit : je le faisais tout le temps. Remarquez, l’avantage à se lever en premier restait dans le fait que pendant que les autres étaient encore tous endoloris par leur sommeil, je pouvais en profiter pour aller prendre une douche et ne sortir que lorsque les autres commenceraient à se plaindre en tapant dans la porte de la salle de bain. J’étais soi disant pire qu’une fille dans le domaine. Finalement, c’était toujours après un minimum d’une demi-heure que je sortais de la petite pièce tant convoitée, mes cheveux blonds bien plats et bien coiffés, mon visage bien nettoyé et mon uniforme enfilé et placé à la perfection. Allez savoir pourquoi mon apparence m’importait autant ; je ne cherchais à impressionner personne. Ce matin ne fut pas vraiment différent des autres et j’effectuai ma routine avec le même air bêta, assailli d’un bonheur qui semblait inaccessible. En vérité, j’avais le cœur léger face à ce qui m’attendait aujourd’hui.

    Mes cours dans la journée n’étaient pas vraiment ce qui me réjouissait le plus, mais je sentais quand même que j’allais bien m’amuser. Étonnamment, je m’étais retrouvé être un des élèves des plus appréciés par la professeur d’arithmancie depuis que j’avais décroché des scores dans les derniers examens. Allez savoir comment j’avais pu réussir un tel record alors que je n’étais à la base pas du tout doué dans ce genre d’exercices et que deuxièmement, l’arithmancie était sans aucun doute une des matières que je détestais le plus. Heureusement que j’étais dans les préférés de la prof ; ça me permettait de m’évader et de ne pas vraiment écouter pendant le cours, en sachant très bien que je saurais me rattraper par la suite. C’était très malsain de ma part, c’était même pas vraiment bien du tout et je savais que je me ferais taper sur les doigts par ma meilleure amie si jamais un jour, j’osais vraiment lui avouer tout ça. Et sincèrement, même si je savais que je n’agissais pas du tout comme un bon élève se devrait de le faire, je ne pouvais pas m’empêcher de le faire pareil, parce que ça m’évitait un enfer pendant plusieurs heures. La différence entre moi et Yzélia restait bien là : autant pouvait-elle être un élève modèle que, de mon coté, je commençais sérieusement à exaspérer les professeurs. Je me faisais souvent expulser d’un cours à cause de mes conneries et les professeurs avaient toujours peur d’être la cible d’un de mes enfantillages. Ce que ça pouvait m’amuser de voir leurs expressions lorsque je mettais un pied dans leur salle de classe. Malheureusement pour moi, ce temps était aujourd’hui révolu. N’ayant plus aucune place pour vivre et techniquement aucun tuteur légal depuis que toute ma famille proche avait péri, je ne pouvais pas me permettre de me faire expulser de Poudlard. Ce château était ma seule maison et je devais tout faire pour y rester. Errer dans les rues de Rome à la recherche de quoi manger n’était pas vraiment dans mes plans d’avenir.

    Ma journée se termina vers 17 heures et heureusement ; les cours commençaient sérieusement à m’achever et même si j’avais encore plusieurs devoirs sur la table devant moi, l’envie de les faire n’y était vraiment pas. Regardant par la fenêtre de la salle commune des Lions, je remarquai que le soleil ne s’était pas encore couché et que de ne pas profiter d’une telle journée aurait été un blasphème dans ma petite existence. Laissant en plan mes collègues qui bûchaient sur leur devoir d’arithmancie, je prit le chemin vers l’extérieur, trouvant après quelques minutes de recherches ma destination finale : le lac. J’avais toujours projeté de m’y baigner un jour, même considérant que ce n’était pas recommandé. Le soleil, la plage et les baignades faisaient partie de mes activités préférées et je maudissais l’emplacement de l’école qui m’empêchait malheureusement pendant 10 mois de profiter de cela. Soupirant, je pris place, assis en tailleur sur le rebord de l’étendue d’eau : une brise chaude et douce me caressait le visage, faisant voleter les quelques mèches rebelles de mes cheveux en bataille. Ce genre de moments me permettait de me recueillir, la nature m’était propice. Qui aurait pu croire qu’en une seule journée, je trouvais actuellement le moyen d’être calme et reposé, de prendre du temps pour moi et ne pas toujours être en mouvement ? Rares étaient ceux qui avaient eu la chance un jour de me croiser dans un tel état d’âme ; j’évitais ce genre de situations car je les trouvais lourdes… Et Dieu seul savait à quel point j’avais horreur de ce genre de moments. Je n’aimais pas être confronté à la réalité et si ma vie n’en aurait tenu qu’à moi, je serais bien resté un petit enfant ignorant et innocent pour le restant de mes jours. L’existence était si paisible lorsqu’on ne se préoccupait de rien.
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Yzélia S. Cohen

Yz ▌▌All the roses have torns...

Yzélia S. Cohen

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MessageSujet: Re: dearly beloved • dem&yzé   dearly beloved • dem&yzé EmptyLun 16 Nov - 0:06

    Il régnait dans la salle de classe un brouhaha étouffé. Et pour cause, le cours en question n'était autre qu'un cours de sortilèges et enchantement, un cours demandant beaucoup de pratique ce qui induisait donc que le bruit régnerait dans la salle. Assise au quatrième rang, Yzélia exécutait les ordres du professeur et pratiquait un sortilège de locomotion sur sa bouteille d'encre. Plus ou moins concentrée sur sa tâche, elle faisait parcourir à sa bouteille d'encre un trajet imaginaire sur sa table tout en échangeant de temps en temps quelques remarques avec une amie assise à ses côtés. Le cours se passa plutôt bien, malgré quelques élèves qui, trop peu concentrés, firent exploser leurs bouteilles ou les projetèrent contre un mur. Yzélia n'avait pas de difficultés avec ce sortilège, à vrai dire il n'y avait que peu de cours où elle avait des difficultés, étant de nature intelligente elle arrivait à avoir des notes excellentes sans pour autant passer des heures à travailler, ce qu'elle faisait tout de même. Alors pendant ce cours elle pouvait se permettre de papoter avec son amie et d'échanger quelques éclats de rires.

    Ce fut seulement le son salvateur de la cloche qui interrompis Yzélia dans sa discussion avec son amie et dans son sortilège. Aussitôt le bruit de fond redoubla d'intensité, de tous les côtés les élèves rangeaient leurs affaires, se levaient à toute vitesse et se précipitaient littéralement hors de la salle. Car cette cloche tant attendue ne signifiait pas que la fin de ce cours, elle signifiait aussi la fin des cours de toute la journée. Tous les élèves et professeurs étaient désormais libres, enfin, sauf ceux qui avaient des retenus bien évidemment. Se plongeant parmi la foule d'élève Yzé sortie enfin de la salle de classe oppressante et se dirigea le plus naturellement du monde vers la bibliothèque ou elle devait faire des recherches pour un devoir de potion particulièrement compliqué.

    En pure Serdaigle -et fière de l'être- Yzélia était une habituée de la bibliothèque, elle adorait apprendre de nouvelles choses et comprendre toujours un peu mieux le monde qui l'entourait. Travailleuse elle n'hésitait pas un instant à passer des heures parmi les rayons chargés de livres poussiéreux de la bibliothèque pour peaufiner un devoir et ainsi s'assurer une excellente note. Elle était très intelligente, travailleuse et curieuse, une vraie petite Serdaigle cela était certain. Seulement cet engouement pour le travail et les savoirs lui valaient aussi une image de fille coincer, uniquement attirer par les vieux livres et si l'image de la fière Serdaigle lui plaisait, celle de la fille uniquement attirée par la travail n'avait pas ses faveurs. Certes, elle aimait la satisfaction de savoir qu'elle faisait partie des meilleures élèves de tout le château, mais elle savait aussi s'amuser et faire la fête. Mais cela certains élèves refusaient de le voir, à son plus grand damne.

    Comme elle s'y attendait, les allées de la bibliothèques étaient toutes quasiment vide et il y avait une bonne raison à cela au dehors un grand soleil trônait fièrement au milieu d'un ciel parfaitement bleu, rependant une chaleur peu commune pour un mois d'Octobre. Avec un tel temps personne n'avait envie de rester enfermer à travailler et Yzélia avait la même envie. Rapidement, elle traversa les allées de la bibliothèque pour se rendre là où les livres sur les potions étaient entassés, elle choisit un énorme grimoire qui semblait très complet sur le sujet et alla l'emprunter afin de pouvoir plancher tranquillement sur son devoir tout en profitant du soleil qui brillait.

    Tout en marchant dans le parc en direction d'un grand chêne, Yzé entreprit de défaire les deux premiers boutons de la chemise de son uniforme et de desserrer sa cravate au couleurs de sa maison afin de respirer plus librement. Arrivée près du grand chêne, elle posa son sac et s'assit dos contre le tronc pour mieux travailler. Son devoir était plutôt compliqué pour un devoir de début d'année, elle devait décrire les étapes, ingrédients et différents effets positifs ou négatifs d'une potion au nom si compliqué que l'écrire serait un blasphème. Elle avait déjà bien avancé dans son devoir mais une information cruciale lui manquait pour pouvoir enfin le terminer. Après une bonne dizaine de minutes passée à feuilleter l'énorme grimoire qu'elle avait ramener de la bibliothèque enfin, un sourire s'afficha sur les lèvres de la demoiselle, elle avait trouvé toutes les informations nécessaires à la finalisation de sa seconde partie. S'empressant d'attraper sa plume afin de ne pas perdre ses idées, Yzé entreprit de noter les effets négatifs de la potion imprononçable. Avec empressement, sa plume virevoltait à la surface du parchemin déjà bien remplit, finissant le long paragraphe sur lequel elle travaillait depuis déjà plus d'une heure. Puis, sans s'arrêter, Yzélia se lança dans la conclusion de son devoir, désireuse de rester sur sa lancée et d'avoir l'opportunité de le terminer le plus rapidement possible.
    Enfin, la plume se posa simplement sur le parchemin, déposant une unique goutte d'encre noire, enfin elle venait de mettre le point final à son devoir. Un nouveau soupir s'échappa de ses lèvres, un soupir de soulagement et non de découragement comme elle l'aurait fait un peu plus tôt.

    Un doux sourire de contentement barrant son beau visage, Yzélia releva la tête de son parchemin, regardant par automatisme le terrain de quidditch où, quelques minutes plus tôt jouait l'équipe des Serpentards. Des formes virevoltaient toujours au dessus du terrain mais cette fois elles ne portaient plus la tenue verte des Serpentards, l'entrainement avait dû se finir et désormais tous les élèves avaient accès au terrain. Yzé continua de faire dériver son regard le long du parc avant de s'arrêter sur une silhouette qui était assise au bord du lac. Son sourire s'agrandit lorsqu'elle se rendit compte que cette silhouette n'était autre que celle de Demyx, son meilleur ami. Un instant son sourire resta accrocher à son visage puis doucement il disparut, les évènements de l'été passé lui revenant en mémoire. Arrivant pour les vacances chez son meilleur ami en Italie elle l'avait trouver totalement bouleversé dans son salon, sa grand mère était décédée. Seulement à peine quelques jours plus tard il était redevenu de jeune homme enfantin et joyeux qu'elle avait toujours connu. Ce brusque changement de caractère de Demyx avait troublée la Serdaigle qui ne savait comment réagir. Elle ne pu s'empêcher de remarquer qu'il était assis près du lac, non loin de l'endroit ou pour la première et unique fois il l'avait embrassé après avoir surement découvert les sentiments qui habitaient en réalité la jeune femme. Cette simple pensée lui fit mal au cœur, tant de fois elle avait voulu comprendre son geste et tant de fois il s'était défilé. Si seulement il pouvait se rendre compte du mal que lui faisait ce simple souvenir. Elle aurait aimer ne jamais tomber amoureuse de son meilleur ami. Au moins elle n'aurait pas souffert.

    Passant une main sur son visage, Yzé s'efforça d'oublier ces pensées. Elle rangea ses affaire dans son sac et le laissa là alors qu'elle se levait et qu'elle se dirigeait vers le lac, vers son meilleur ami et vers ces souvenirs si douloureux. Il ne semblait pas s'apercevoir de sa présence alors qu'elle s'approchait de lui. Pour ne pas le surprendre elle posa délicatement une main sur son épaule.

    Yzélia - Hey Dem'

    Elle se pencha vers lui alors qu'il tournait le regard et lui déposa un simple baiser sur la joue pour le saluer. Contrairement à d'habitude Demyx était calme et posé, habituellement il était toujours plein d'énergie et ne tenait jamais en place. Ramenant sa jupe d'uniforme contre se jambes Yzé s'assit aux cotés de son meilleur ami, enchantée par sa simple présence.

    Yzélia - Tu es bien calme c'est... Étrange à voir. Qu'est ce que tu fait ici?

    Le regardant elle lui adressa un de ses plus beau sourire, s'efforçant toujours de repousser le souvenir de ce jour ou sans raison apparente il avait franchit pour quelques seconde la barrière de l'amitié.

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dearly beloved • dem&yzé Vide
MessageSujet: Re: dearly beloved • dem&yzé   dearly beloved • dem&yzé EmptyLun 16 Nov - 5:26

    Il y avait de ces moments où moi aussi, j’aimais penser, me recueillir et n’appartenir qu’à ce monde qui était le mien. Je vous l’accorde, c’était bien loin, même beaucoup trop loin, du Demyx que la plupart des gens qui m’entouraient avaient pu connaître depuis que j’étais à Poudlard. J’avais… disons une personnalité particulière, un rire contagieux et un sourire ridicule constamment accroché au visage. J’aimais radier la joie de vivre, contaminer les autres avec un sourire parce que sérieusement, je n’étais pas fait pour vivre dans la tristesse et la misère. J’en étais incapable, je n’en avais plus la force. N’importe qui était capable de supporter ne serait-ce que les pleurs d’un ami, mais dans mon cas, malgré toute l’empathie dont je pouvais bien faire usage dans certaines situations, j’étais incapable de supporter une ambiance qui n’était pas constamment heureuse et pleine de vie. Le silence me faisait peur, les moments difficiles et les malaises me faisaient complètement flipper et c’était sans aucun doute pourquoi je m’évertuais à égayer mes journées à ma manière. Certains me trouvaient trop enfantin, d’autre trop irresponsable alors que de l’autre coté, plusieurs appréciaient et se tournaient vers moi pour se faire remonter le moral à la Demyx. Ce n’était jamais bien conventionnel dans mon cas, mais qui a dit que c’était bien d’être comme les autres ? Pourquoi ne pas déteindre de la masse et agir à sa manière en se foutant bien de ce que monsieur et madame tout le monde pouvait bien dire de nos faits et gestes. C’était ça ma mentalité les cocos et ce n’était sans aucun doute pas près de changer. Peut-être bien que je n’avais rien de mature pour un jeune homme de 18 ans, mais dites moi, qui y’a-t-il de mal dans le fait d’encore dormir avec une doudou à mon âge ? Sans commentaires je vous en prie.

    Je ne montrais jamais ma facette plus sérieuse en public ; cette partie de ma personnalité, je la gardais pour moi. Je n’aimais pas partager mon malheur et j’étais persuadé que tous les obstacles que la vie pouvait bien mettre sur mon chemin étaient franchissables sans que je n’aie besoin de l’aide de personne. J’étais fort non, j’étais un homme maintenant ? N’importe qui se devait de faire face à ses propres problèmes, de les affronter pour en ressortir encore mieux. C’était ma mentalité ; peut-être pas la meilleure, je vous l’accorde, mais j’avais toujours raisonné ainsi. N’étant encore qu’un bambin, j’avais été confronté à ma première situation difficile et depuis ce jour, je ne cessais de me répéter que si j’avais été capable de passer à travers cela, j’étais apte à faire face à n’importe quoi maintenant. La mort de mes parents m’avait passablement laissé sous le choc. Oui bon, je ne les avais jamais connu et seulement quelques photos me confirmaient bel et bien qu’ils avaient existés et que ce n’était pas la cigogne qui m’avait déposé à la porte de ma grand-mère. Malgré tout, ce n’est pas toujours très aisé de réaliser, à 8 ans, que tous les autres élèves de ta classe ont un papa et une maman, alors que moi, je n’avais toujours eu qu’une seule grand-mère. Je me souvenais encore très bien d’avoir posé la question suivant à ma professeure un jour : « Madame, pourquoi est-ce que je n’ai qu’une grand-mère moi ? Est-ce que ça fait de moi un extra-terrestre… parce que vous voyez, j’ai pas vraiment envie de devenir vert et d’aller vivre dans l’espace. » La pauvre avait tellement prit pitié de moi qu’elle n’avait pas été en mesure de me répondre à ce moment-là. Aujourd’hui, lorsque j’y pensais, ça me faisait bien rire parce que bon, on va pas se le cacher non ; ça serait hyper extra d’aller vivre sur Mars. C’était ainsi que je m’étais résolu à vouloir devenir astronaute lorsque j’étais gosse… peut-être que mes parents y étaient après tout dans l’espace. Et ma pauvre grand-mère ne pouvait que me regarder et m’encourager à aller au bout de mes rêves. Elle le savait elle, elle l’avait toujours su que je deviendrais sorcier. Elle était la seule à avoir eu des origines magiques dans sa famille ; mon père, son fils, n’avait jamais développé ses pouvoirs et n’avait jamais reçu sa lettre pour Poudlard comme moi. Elle, elle l’avait eu, avait suivi sa première année d’étude pour réaliser qu’elle était incapable de produire ne serait-ce qu’un sort de magie. Tous ses espoirs étaient placés en moi ; encore aujourd’hui, même si elle n’était plus parmi nous, je savais qu’elle comptait sur moi. Et c’était bien ça qui me faisait le plus réfléchir depuis quelques temps. Je m’efforçais de ne pas le montrer, de prétendre que tout allait bien comme avant, mais le choc que j’avais eu cet été m’avait fortement ébranlé. Toutefois, encore une fois, j’étais assez fort pour y faire face moi-même, et c’était pour cela que je me cachais derrière mon sourire.

    La température relativement chaude pour ce temps-ci de l’année m’avait fortement encouragé à mettre à exécution l’un de mes plus grands rêve depuis que j’étais atterri dans l’enceinte du château : me baigner dans le lac noir. Plus je passais du temps près de lui, plus mon envie grandissait. Rome me manquait indéniablement ; le soleil, la plage, les chaleurs de l’été. Je n’avais rien de tout ça ici et Dieu seul savait à quel point, après jouer de la guitare, nager était l’un de mes passe-temps préféré. Des fois, je m’amusais à prétendre devant bien des gens que je devais avoir été un poisson dans mon ancienne vie. Pas un poisson rouge ! Nah ; pas question de passer des heures dans un bocal à tourner en rond. C’était ennuyant la vie de poisson rouge, il n’y avait rien d’excitant à toujours faire le même parcours constamment pendant une ou deux années, jusqu’à en faire une dépression et se laisser mourir dans le fond de son bocal. En fait, je voulais m’imaginer avoir été un beau poisson ; un poisson jaune sûrement, parce que c’était tellement chouette d’être jaune et flamboyant contrairement aux autres poissons qui étaient tous scintillants, certes, mais pas jaune. Ce fut d’ailleurs sur ces pensées pleines de sens et d’importance que je rejetai ma cape de sorcier de mes épaules, me laissant simplement en chemise blanche, par-dessus lequel se trouvait mon pull gris et ma cravate légèrement desserrée par mes soins, le tout au couleur de ma maison, soit le rouge et or. Même mes souliers trouvèrent rapidement un chemin hors de mes pieds et allèrent se reposer dans l’herbe encore verte. Je me sentais plus libre comme ça, beaucoup moins confiné dans les restrictions que représentait le fait d’être un élève à Poudlard. Non pas que j’étais du genre à me priver de faire ce que j’avais envie, mais plutôt parce que je n’avais plus l’impression d’être libre comme quand je me retrouvais chez moi, sans rien à penser, sans rien à faire. Ici, ce n’était pas pareil ; on avait toujours un devoir à terminer, des sorts à pratiquer et ça me mettait dans un état pas possible. Pourquoi ? Parce que c’était des responsabilités. Elle était bien là la clé.

    YZÉLIA« Hey Dem' »

    Cette voix, je l’aurais reconnue parmi cents autres. Inutile de vous dire à quel point j’étais surpris de réaliser qu’elle m’avait trouvé alors que je ne me souvenais pas avoir dit à personne où je comptais me réfugier en cette fin d’après-midi et encore moins ce que je comptais bien y faire. Malgré tout, je n’étais pas déçu de la voir ici, au contraire. La présence d’Yzélia avait toujours un effet bénéfique sur moi. Elle était l’une des rares, la seule, qui me connaissait sur tous les points, qui m’avait vu dans toutes les situations, face à tout et n’importe quoi. Cette fille, elle était chère à mes yeux : et beaucoup plus que je ne le laissais croire, même à moi-même. Une seule personne peut avoir tout un impact sur votre existence, et dans mon cas, c’était Yzélia qui avait tout changé. Allez savoir ce qu’elle avait de particulier, de spécial, qui avait fait en sorte qu’au final, c’était à elle que je m’étais ouvert et non pas à une autre. J’étais incapable de mettre les mots dessus, de le qualifier parce qu’à chaque fois que je tentais de le faire, les mots me semblaient toujours insignifiants ou pas assez forts pour vraiment exprimer ce que je ressentais. J’étais quelqu’un d’intense, dans tout ce que j’entreprenais et j’avais besoin de vraiment faire ressortir le fond de mes pensées. Dans le cas d’Yzélia, c’était impossible. Cette magnifique petite brune m’avait fait maudit. Un simple baiser posé sur ma joue et elle prit place à mes cotés. Autant vous dire que mon attitude calme s’envola immédiatement et je fis réapparaître mon sourire habituel.

    YZÉLIA« Tu es bien calme c'est... Étrange à voir. Qu'est ce que tu fait ici? »
    DEMYX« Oh, t’en fais pas avec ça. Je suis en train de me battre mentalement avec moi-même à savoir si l’eau du lac serait accueillante pour une baignade ou non. Tu en penses quoi toi ? »

    Et cette question, je la posai comme si elle allait changer le cours de notre existence. Mon regard était concerné, empreint d’un intérêt et d’une intensité hors du commun. Peut-être que je prenais ça trop à cœur ; mais ce n’était sûrement pas ma meilleure amie qui allait me le reprocher. Avec le temps, elle devait sans aucun doute commencer à être habituée face à mon comportement hors du commun. Des fois, j’avais la nette impression d’être un gamin de 5 ans qui faisait face à sa mère. Étrange comme sensation ; allez savoir pourquoi. Peut-être parce qu’on n’embrasse pas sa mère…
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MessageSujet: Re: dearly beloved • dem&yzé   dearly beloved • dem&yzé EmptySam 21 Nov - 21:00

    Il était rare qu'elle voit Demyx comme cela. Très rare. Lui habituellement toujours en mouvement, toujours si joyeux et énergique, un grand sourire au lèvres, se montrait en cet instant étonnement calme et réfléchit. Assis devant le lac il ressemblait désormais à n'importe quel adolescent qui avait vécu tout ce que lui même avait pu vivre. La différence était frappante. Plus de grand sourire candide, plus de bêtises dans lesquelles il entrainait Yzélia parfois sans le vouloir. Cette vision était étrange, Demyx calme, certain pourraient penser que ces deux mots côte à côte était juste impossible. Et pourtant le fait était là. Face au lac noire Demyx semblait plus calme que jamais. Et cette vision en était presque effrayante. Pendant une seconde un terrible doute s'aventura en Yzélia, et si Demyx était réellement en train de prendre conscience de tout ce qu'il avait pu vivre depuis sa naissance? Et si les épreuves qu'il avait vécut revenaient finalement le hanter? Un frisson parcourut Yzélia à ces pensées. Elle espérait de tout cœur que ce n'était pas le cas et que Demyx était simplement dans un de ces moments de calmes si rares qu'ils en paraissent impossibles. Elle ne savait pas si elle supporterait de le revoir dans un état similaire à celui dans lequel elle l'avait trouvé lors des dernières vacances. La mort de sa grand-mère avait été un tel choc que pour la première fois elle l'avait vu dévasté. Ce n'était plus le jeune homme joyeux et inébranlable qu'elle avait tenter de réconforter ce jour là malgré ces tentatives -vaines- pour la repoussée. En ce jour terrible il s'était montré si triste, si perdu et tellement, tellement abattu que les souvenirs de ce jour faisaient encore frémir Yzélia. Alors elle espérait de tout son cœur ne pas avoir à le revoir revivre une telle épreuve, car elle savait qu'elle la vivrait avec lui.

    Mais le sourire du jeune homme réapparut à la vue de sa meilleure amie et les doutes d'yzélia s'envolèrent. Il allait bien. Être de nouveau assise près de Demyx près du lac fit naitre en Yzélia cette sensation bizarre, mélange de mélancolie et de craintes. Son cœur se mit à battre plus fort, cognant presque douloureusement contre sa poitrine. Tant d'incertitudes s'insinuaient en elle et tant d'envies. Mais elle savait que c'était impossible, et cela lui faisait mal. Elle ne comprenait toujours pas et elle savait qu'elle ne comprendrait peut être jamais. Les souvenirs lui revenaient vivement en mémoire, aidés par la situation similaire à celle de ce jour là. Elle se revoyait assise presque au même endroit, près de Demyx qui tenait entre ses mains sa guitare, instrument qu'il chérissait plus que tout. Elle le revoyait la regarder intensément, sans ciller, il avait plongé ses yeux dans les siens pendant de longues secondes et elle avait rougie, sans même sans rendre compte. Elle se souvenait de tout, de ses taquineries, du rouge qu'elle maudissait d'avoir envahit ses joues. Et du baiser. Ce baiser qu'il lui avait donner après l'avoir taquinée, ce simple et léger baiser. Presque un effleurement. Sans raisons et sans explications. Et cela l'avait perdue. S'était-il rendue compte des sentiments qu'elle avait à son égard? Savait-il qu'elle ressentait plus que de l'amitié pour lui? Ou n'avait-ce été qu'un geste fait sur un coup de tête? Et pourquoi? Pourquoi ce baiser? Toutes ces questions restaient sans réponses, tourmentant la jeune femme. Créant en son esprit un brouillard sans fin. Elle ne savait plus quoi penser, ni même quoi faire. Alors elle faisait comme si de rien n'était, comme si elle ne ressentait rien d'autre pour Demyx que de l'amitié, se cachant presque à elle même ses propres sentiments. Jusqu'à ce baiser qui l'avait tant perdue et qui continuait de la tourmenter.

    Brisant le silence et sortant Yzélia de ses sombres pensée, la voix de Demyx retentit, entrainante et sérieuse à la fois.

    Demyx - Oh, t’en fais pas avec ça. Je suis en train de me battre mentalement avec moi-même à savoir si l’eau du lac serait accueillante pour une baignade ou non. Tu en penses quoi toi ?

    Surprise par ces paroles, Yzélia ouvrit de grands yeux. Il voulait se baigner, et à entendre l'intonation de sa voix et la manière dont il avait prononcer ces paroles, Demyx était plus que sérieux. Ne savait-il pas que le mois d'Octobre touchait à sa fin? Le temps avait beau être d'une chaleur impressionnante pour l'automne ce n'était pas une raison suffisante pour plonger dans le lac noir. Mais Yzé savait que son meilleur ami en était parfaitement capable. Quelques secondes, elle laissa son regard dériver sur le lac. L'étendue d'eau paraissait accueillante en ce jour, à sa surface miroitait le soleil et quelques vaguelettes provoquées par les animaux qui l'habitait agitaient sa surface. Mais ce n'était qu'apparence, car une fois le soleil partit, le lac paraissait beaucoup plus sombre et menaçant, dans ses moments là il méritait parfaitement son nom de Lac Noir. De plus il était bien connu que le lac regorgeait de toutes sorte de créatures par forcement amicales dont le désormais célèbre calamar géant. Et Demyx voulait aller s'y baigner.

    Yzélia - Je pense que tu es complètement fou Demyx.

    Un petit sourire aux lèvres, Yzélia se tourna vers son meilleur ami, elle savait que quand il avait quelque chose ne tête il était difficile de lui faire changer d'avis, ses paroles ne changeraient rien. Mais il lui avait demander son avis, alors elle l'avait partagé, même si elle savait qu'il ne lui plairait pas. Il semblait réellement vouloir réaliser ce projet et lui faire changer d'avis relèverait surement de l'exploit. Elle était sure que quoi qu'elle dise il se retrouverait à un moment ou à un autre dans l'eau du lac. Il en mourrait d'envie cela ce voyait parfaitement.

    Yzélia - Fais ce que tu veux, je sais bien que quoi que je dise tu n’en feras qu’à ta tête. Mais je te préviens, si tu te fais attraper par le calamar géant tu te débrouilles...

    Une nouvelle fois le ton malicieux de Yzélia brisa le silence. Elle se moquait de lui, gentiment bien sur, elle le taquinait comme elle avait l'habitude de le faire. Elle lui fit un nouveau sourire mutin avant d'étendre ses jambes devant elle.


(vraiment pas génial désolé -_-")
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dearly beloved • dem&yzé

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