g a b r i e l ♦ I will always be there for you, trust me ♦ uc
Auteur
Message
Gabriel H. Myers
PARCHEMINS : 5
ADMISSION : 13/12/2009
Sujet: g a b r i e l ♦ I will always be there for you, trust me ♦ uc Lun 14 Déc - 14:15
GABRIEL HENLEY MYERS
Confidence... thrives on honesty, on honor, on the sacredness of obligations, on faithful protection and on unselfish performance. Without them it cannot live.
Franklin D. Roosevelt.
BEHIND THE SCREEN, THERE IS ONE HUMAN
Pseudonyme : Jana Âge : 18 ans Code du règlement :
Spoiler:
Voldemort will be back soon.
Avis général à propos du forum : Beau design, contexte sympathique ^_^ Avatar utilisé : Taylor Lautner.
Dernière édition par Gabriel H. Myers le Mar 15 Déc - 0:03, édité 10 fois
Gabriel H. Myers
PARCHEMINS : 5
ADMISSION : 13/12/2009
Sujet: Re: g a b r i e l ♦ I will always be there for you, trust me ♦ uc Lun 14 Déc - 14:16
« Je n’en peux plus, c’est trop. » Ces mots raisonnaient dans ma tête depuis mon réveil ce matin à l’aube. J’avais été réveillé par des cris : ceux de ma petite sœur, Jaden. Elle venait de faire un cauchemar. Chacun de ses cris me brisait le cœur. Souvent, pour mieux veiller sur elle, je ne dormais pas. J’attendais, couché sur mon lit. Si par malheur je fermais les yeux, je m’en voulais. Il ne fallait pas que me laisse tenter par le sommeil. Il fallait que je sois prêt pour Jaden. Elle allait faire un cauchemar, comme toutes les nuits. Et pourtant, tous les soirs, j’espérais qu’elle n’en ferait pas, que tout serait enfin terminé. Mais ça ne l’était jamais. Toutes les nuits je me précipitais dans sa chambre, afin de la calmer du mieux que je le pouvais. « N’aies pas peur, je suis là. Tout est fini. Viens dans mes bras. » Je souhaitais constamment que tout cela prenne fin, mais c’était loin d’être aussi facile. Comment effacer seize ans de souffrance ? Pas avec un claquement de doigt en tout cas. Si seulement. Si seulement je pouvais aller voir mon père et lui dire tout simplement : « C’est terminé maintenant. Tu ne feras plus de mal à Jaden. Je te l’interdis. » Si j’avais osé lui dire cela, mon père n’aurait rien trouvé de mieux à faire que me rire au nez, puis m’aurait sûrement dit que j’étais un petit idiot incompétent. Mais cela n’était rien comparé à tout ce qu’il osait faire à ma sœur.
Ma mère m’avait souvent raconté le jour de la naissance de Jaden. Mes parents étaient heureux à cette époque. Surtout mon père : il allait avoir un deuxième fils. Il se sentait déjà extrêmement fier. Enfin c’est ce qu’il croyait, c’est ce que leur avait dit le médecin après une échographie. Mais le problème était là : ce jeune médecin avait fait une erreur et une petite fille était née. Une petite fille. Mon père, furieux, était sorti en claquant la porte. « Pourquoi une fille ? J’étais censée voir un garçon, afin que, comme le voulait la famille, le nom Myers soit porté le plus longtemps possible. » Une histoire de fierté ridicule : c’était impossible pour les membres de la famille de mon père qu’un de leurs enfants changent un jour de nom. Ainsi, les femmes enceintes qui attendaient une fille avortaient. Et tout recommençait. Mais c’était arrivé : une fille porterait le nom de Myers. Elle venait de naitre, elle respirait, souriait, pleurait. Chaque cri de ma petite sœur dégoutait mon père, il ne la tenait jamais dans ses bras : il ne la considérait tout simplement pas comme sa fille. Au contraire, il la détestait, et ne supportait pas d’être dans la même pièce que sa fille. Ma mère avait déjà pensé à fuir, mais nous vivions avec des tantes et des oncles dans une immense maison. Sans parler des grands-parents évidemment, constamment présents, mais absents pour Jaden. Je crois même qu’un de mes oncles ne l’a jamais vue. C’était comme si elle n’existait pas.
Alors, comment vivre alors qu’on lui répétait constamment qu’elle ne devrait pas, qu’elle était tout simplement une erreur ? Car oui, plus Jaden grandissait, plus cette famille lui adressait la parole, mais c’était seulement pour la rabaisser, pour l’insulter, ou encore pour la frapper. C’était d’ailleurs la spécialité de mon père. Je crois que ça l’amusait. Les cris de ma sœur, qui jadis le dégoutaient, le faisaient jubiler désormais. J’étais moi-même impuissant, et ce depuis des années. Mais aujourd’hui ça allait changer : aujourd’hui était le jour de mon anniversaire, et j’atteignais enfin la majorité : dix-sept ans. J’allais enfin pouvoir utiliser la magie et enfin pouvoir libérer ma sœur. Je comptais faire souffrir mon père, afin qu’il comprenne à quel point Jaden avait souffert. Elle m’en avait souvent dissuadé, me disant que cela n’en valait pas la peine. Mais j’en pensais le contraire : enfin ce soir je pourrais dormir apaisé, je n’aurais plus peur pour elle. Et elle irait mieux, je devais le faire, pour elle. C’était ma petite sœur : je donnerais ma vie s’il le fallait pour la libérer enfin de ses cauchemars.
Je me sentais prêt. J’avançais dans notre immense demeure. Je dévalai les escaliers puis me dirigeais vers la bibliothèque, là où devait se trouver mon père. Finalement, je ne me sentais plus si prêt. Plus j’avançais, et moins j’étais sûr de moi. Mais je devais le faire, je lui avais promis et elle comptait sur moi. J’ouvrais la porte dans un grand fracas sans même avoir pris la peine de frapper.
- Tout est terminé. - On t’a jamais appris à frapper avant d’entrer ? Ressors, et frappe. - Non. - Pardon ? J’ai sûrement mal entendu. - Tu as très bien entendu. Je veux que tu m’écoutes. Je veux que tu arrêtes de faire souffrir Jaden. - Parce que ca te regarde peut-être ? Qu’est-ce qu’il t’arrive, mon fils ? - Ne m’appelle pas ainsi. Je ne suis pas ton fils. Je ne veux pas l’être. - Tu es ridicule, Gabriel. Remonte dans ta chambre. - NON ! Je veux que tu arrêtes. Sais-tu ce que je vis depuis dix-huit ans ? Ce n’est pas toi qui ne dort pas des nuits, effrayé à l’idée que ta fille se réveille en hurlant à la mort. Toi, tu n’as jamais pris la peine de te lever. Sais-tu qui elle voit dans ses cauchemars ? - C’est ridicule, je ne te permets pas. Tu crois franchement que je vais t’écouter ? Tu n’es qu’un gamin qui est en train de se tourner en ridicule en ce moment même. - Non c’est faux. Sais-tu au moins quel jour on est ? Bien sur que non, j’aurais du m’y attendre. Aujourd’hui on est le 9 août, j’ai 17 ans. Je suis majeur. Tu sais ce que cela signifie. - Tu n’oserais pas. - Tu ne sais pas ce dont je suis capable. - Parce que tu es capable de faire quelque chose ? Je te croyais aussi maladroit que ta sœur. - Laisse-la en dehors de ça, tu lui as fait assez de mal comme ça. EXPERLIARMUS ! - C’est tout ce dont tu es capable ?
Je me sentais impuissant, faible. Puis je repensais au passé. Des images défilaient dans ma tête : les pires nuits, le sang sur son si petit dos, la douleur que je lisais dans ses yeux sombres. Jamais plus je ne voulais voir cela. Jamais plus. La haine que je ressentais au plus profond de moi devait probablement se lire dans mes yeux, puisque mon père avait changé, il semblait presque inquiet. Il se tenait prêt, persuadé que j’allais lancer un autre sort. Mais j’avais autre chose en tête. Alors que pendant un petit instant il observa quelque chose par la fenêtre, je me ruai sur lui ? La puissance du choc le fit tomber. Mais je ne m’arrêtai pas là. Ma seule arme était mes poings, que je ne cessais de lui enfoncer dans la figure. Je ne pouvais pas m’arrêter, même si mes poings me faisaient désormais mal. Son visage était en sang, mais je ne ressentais aucune pitié. Je frappais, encore et encore.
- Gabriel, arrête ! Je t’en prie, ARRETE ! Il est mort.
Jaden. J’avais reconnu sa voix. J’arrêtai. Que devait-t-elle penser de moi, désormais ? Je venais de frapper son père, il était sans vie devant elle. Elle allait me détester. Je n’existerais plus pour elle. J’avais tout gâché. Je sentais que mes yeux devenaient humides, tout mon monde s’écroulait devant moi. Je ne pourrais vivre dans un monde dans lequel ma sœur ne serait plus là. J’avais besoin d’elle, autant qu’elle avait besoin de moi. Je relevai la tête : elle n’était déjà plus là. Je me sentais totalement perdu. Mais j’avais tout faux. Elle revint quelques instants plus tard, accompagnée de ma mère. Jaden s’approcha de moi et m’aida à me relever. « Je ne t’en veux pas, Gabriel. » Il s’agit là de quelque chose que nous avions développé au cours des années : par un simple regard, nous arrivions à nous comprendre. Je la serrai dans mes bras. Tout était terminé. Mais je m’en voulais. Je ne voulais pas le tuer, je voulais simplement le faire souffrir. Poudlard approchait. Jaden ne cessait de me répéter que tout serait différent cette année, et elle sourirait constamment, comme si elle rattrapait toutes les années perdues. Mais je connaissais ma sœur : elle n’était pas aussi forte, j’étais certain qu’elle souffrait encore. Mais elle le cache, pour moi. J’ai tué quelqu’un, mon père. Cela hante mes jours et mes nuits. J’avais ôté la vie à quelqu’un. Cela me détruisait chaque jour un peu plus de l’intérieur. Et si finalement, c’était moi qui avais besoin d’être sauvé ?
Gabriel H. Myers
PARCHEMINS : 5
ADMISSION : 13/12/2009
Sujet: Re: g a b r i e l ♦ I will always be there for you, trust me ♦ uc Mar 15 Déc - 0:11
Terminé ( Fan des smileys ^__^ )
J. Sonja Mernerston♦ J'aime le terne soleil de ma vie. Et parce qu'il est rare, c'est le seul que je puisse adorer